Muito prazer

Quando sarà domenica mattina ?

Quando sarà sabato sera, quando?
Quando sarà domenica mattina,
Che vedrô l'amor mio spasseggiando,
Che vedrô quella faccia pellegrina,
Che vedrô quel bel volto e quel bel viso,
O fior d'arancio côlto in paradiso !
Che vedrô quel bel viso e quel bel volto,
O fior d'arancio in paradiso côlto !


Quand viendra donc samedi soir ?
Quand viendra dimanche matin,
mon amour à sa promenade je vais voir,
admirer son visage divin,
Cette figure si belle et son visage joli,
une fleur d'oranger cueillie au paradis !
Ce visage si beau et sa figure jolie,
une fleur d'oranger au paradis cueillie !

Chants populaires de l'Italie, Henri Cazalis
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ça sent bon

(Photo LOF – maracujá amarelo)

Au jardin il y a un gros cassabanana qui murit dans un chêne liège.
Ça va sentir bon.
Hier c’était un fruit de la passion jaune, un gros, la grenadille jaune (passiflora edulis var. flavicarpa Degener)
Ce fruit n’est pas si fruité que le violet, ni si juteux que le petit jaune.
Mais il sent bon
On l’ouvre en deux
Et toute la journée, toute la nuit
il faut laisser les portes ouvertes
La maison sent si bon.

(Photo LOF – Cassabanana - Sicana odorifera)

Savonette… sabonete

(Photo LOF – Latinité portugaise : le goût du bain)

Ann dit qu’une culture, c’est beaucoup de choses, beaucoup de détails
Et on est toujours surpris par ceux qui résistent à la mondialisation, la mort des cultures.
Par exemple les savonnettes portugaises : un monde fascinant et merveilleux.
Ach Brito domine le lot avec des savonnettes époustouflantes, comme la « Luxo Banho », la bain luxueux.
C’est une grande savonnette avec prise pour les doigts, la mousse en est parfaitement crémeuse

(Photo LOF – Ach Brito Sabonete Luxo Banho, grande savonnette blanche au parfum d’enfant propre)

Ach Brito écrit sur sa savonette Musco Real – Mousse royale «produite depuis 1887, développée pour l’aristocratie portugaise de l’époque… »
C’est une savonnette d’une belle couleur d’eau verte.

(Photo LOF - Mousse Royale, magnifiques couleur et parfum)

Ach Brito produit enfin une savonnette légèrement abrasive, tout à fait adaptée au retour du jardin, une petite merveille : pedra pomes. Pierre ponce.

(Photo LOF - pedra pomes = savonnette à la pierre ponce)

L’art et la connaissance de la savonnette est ici partagé par tout le monde, les savonnettes portugaises sont référencés dans la grande distribution à côté des marques mondiales
On trouve encore facilement des savonnettes traditionnelles aux vertus curatives, qui sont largement diffusées.
La savonnette au soufre (enxofre) – antiacné, antiseptique, antifongique, etc…

(Photo LOF – savonnette au soufre, sulfursoap)

Le plus fascinant est le réputé tout guérir savon au goudron végétal dit goudron de Norvège – (distillat de bois de pin) qui, à la différence de l’huile de cade, a traversé les interdits européens

(Photo LOF - savonnette à l’alcatrão / goudron de Norvège)

Le pine tar soap - savonette à l’alcatrão - était autrefois largement utilisé dans les pays anglo-saxons.
Il l’est toujours ici.
La Sabonete de Alcatrão aurait notamment pour des effets "anti-séptico, anti-parasitário, anti-seborréico, germicida, anti-pruriginoso, protector e repelente de insectos … anti psoriasis, anti eczémas … »
Cette savonnette au goudron est noire, bien moussante, et d’un parfum discret et agréable.
Il y a dans tout ce petit monde des savonnettes portugaises un bonheur radical de la toilette et du parfum d’un corps propre.

(Photo LOF - naturellement Ach Brito aussi produit une savonnette au goudron)

Le parfum de la fleur de cédrat

(Photo LOF – mettez-y le nez, et vous y partez tout entier)

Le parfum est une délectation qui traverse le temps sans s‘altérer.
Il provoque un bonheur égal de notre étonnement quelles que soient nos humeurs passagères.
Les parfums de fleurs d’agrumes – le cédrat en premier lieu – ont un pouvoir de mettre en nous et dans l’instant une vaste lumière, un sentiment d’immensité.
C’est toujours pareil, on s’en veut d’avoir pu oublier combien c’est bien, c’est riche, c’est une jubilation décidément présente que ce parfum.
Elle n’a rien des parfums fugaces et légers des fleurs timides de violette ou de muguet, rien des grandes symphoniques jasmins ou tubéreuses, la fleur de cédrat c’est une puissance délicate qui vous accapare toute l’attention.
C’est comme une statue de femme grecque, la plénitude/harmonie/délicatesse.
L’Aphrodite de Cnide, l’Artémis du Pirée.
Quand on marche dans les allées de LOF pour aller dans cet étroit passage où sont les agrumes fragiles – là où sont les cédrats - c’est comme quand on traverse les salles du Palais Schaezler d’Augsburg on marche dans une enfilade de salles sombres et soudain, passé une porte comme les autres, l’immense volume de la folie baroque, pastel et or.

(Photo LOF – La naissance du cédrat, sorte de Noël du parfum)