(Photo LOF – juin 68 : sous la plage les pavés)
Mai 68 : Au poste de frontière de Ferney
les douaniers suisses rigolent.
La douane française est en grève, une occasion à ne pas manquer : c’est le défilé des nouvelles 504, qui passent le coffre chargé de lourd, un peu bas.
Les banquiers de Genève ont du travail, l’argent rentre.
Mai 68, c’était déjà la modernité.
(Photo LOF – chat qui rêve d’oiseaux et oiseaux insouciants)
A Roanne, Pierre et Michel Troisgros viennent d’avoir 3 étoiles Michelin,
on parle de mettre à bas le vieux système des étoiles,
La révolution c’est Henri Gault et Christian Millau :
Là où on va manger, c’est à Asnières
chez Guérard
Ils n’ont pas encore la deuxième étoile, c’est vraiment une autre cuisine, un accueil simple.
Les maoïstes ne mangent pas de riz, les trotskistes pas de bortch.
Autres temps.
La France était jeune.
Souvenir du grand pot au feu de la mer.
Parfaitement cuit.
Tel qu’en lui-même, nature, beau dans sa grande assiette et cette sauce de tomates au goût de tomate.
Mai 68 c’était l’insouciance.
Il n’y aura bientôt plus de poissons dans la mer et le pétrole est déjà trop cher pour aller les pêcher.
(Photo LOF – il y a 40 ans la France était jeune et maigre)
ils ne devrait pas etre aussi insouciants ces oiseaux là
Rédigé par : ann | 12/05/2008 à 08:24
Quelle bonne surprise ! Déjà quarante ans?
La France était jeune, oui! Moi surtout, en toute modestie et humilité. Les trains vous lâchaient en rase campagne, des aventures éphémères, mais ô combien délicieuses, se nouaient à la fortune du pot, sans chichis.
Marcel Zanini chantait "Tu veux ou tu veux pas? Si tu veux pas, tant pis, j'en ferai pas une maladie".
Le HIV n'était pas encore inventé.
Les révolutionnaires ne savaient pas encore qu'ils finiraient grands patrons d'industrie ou de presse (n'est-ce pas Serge July?) ou encore députés européens (n'est-ce pas Dany?). Seul Krivine a raté la marche.
Et puis la télévision est arrivée en force. Ce fut le début de la fin. Le rêve d'une France super-intelligente s'est évanoui à jamais. Mais ce n'était d'ailleurs qu'un rêve.
Dommage quand même.
Rédigé par : JCP | 14/05/2008 à 20:46
Charlie, le chat de la maison, a choisit la
douceur de la moquette pour une petite sieste discrète au frais, quel épicurien !
Rédigé par : colette | 17/05/2008 à 17:38
Bah, rien de tel qu'une bonne vie de chat, paisible et gentleman campagnarde...
Rédigé par : Phil' | 21/05/2008 à 05:35
Tant que le chat someille... profitons de la vie et ne pensons à rien ;-P Mais n'as-tu pas remarqué qu'il dort les yeux ouverts, pauvre innocent? Tels ces oiseaux... nous someillons d'insouciance
Rédigé par : Louise | 01/06/2008 à 03:50