(Photo LOF - Tourada Garvão - les alentejanos sont un public averti des touradas)
Cette note renvoie à l’album de photos « Tourada Garvão 2006 »
Garvão, sur la route d’Ourique a une grande arène – praça de toiros – impressionnante.
Elle est en haut d’une colline, avec rien autour.
Elle évoque irrésistiblement un emplacement sacrificiel. Ses murs sont blanc et couleur sang.
C’est un endroit rare.
(Photo LOF - Garvão - Praça de toiros impressionante)
Pour la feira anual l’espace autour de l’arène se remplit des 4x4 des alentejanos, avec leurs chapeaux en cuir et déjà la poussière.
Car il fait chaud 29° quand on arrive.
La tourada est à 17 :30 elle finira avec le coucher du soleil, après 20:00.
La tourada c’est d’une part l’art équestre : maîtrise, élégance, risque, adresse conservé dans ses règles (et costume) du XVIIIe siècle – d’autre part le courage, la tradition, la domination : les forcados.
(Photo LOF - Azulejo XVIIIe portugais : dressage équestre, les Portugais sont des amateurs de chevaux, de lusitanos)
A Garvão cette année ce sont les forcados qui ont marqué la tourada par leur témérité et leur adresse.
Ils venaient de Moura et de Cascais (bonnet vert).
Les 3 cavaleiros étaient ce qu’il y a de meilleur actuellement (nous ne t’oublions pas Sonia)
Rui Salvador – longtemps considéré comme le 1er , un technicien, une parfaite maîtrise du dressage, un classique.
Magistrale présentation, costume gris nacré.
Sur les photos on comprend la prise de risque millimétrique de Rui Salvador.
(Photo LOF - Tourada Garvão - Rui Salvador : on voit ici la maîtrise millimétrique de la passe )
Tito Semedo – un cavalier heureux, habile, rapide, souple, des poses de banderilles acrobatiques, et un visage qui ne cache pas ce qui se passe dans sa tête.
Un vrai spectacle
(Photo LOF - Tourada Garvão - Tito Semedo entre le taureau et le mur, il faut faire vite et fort, le cheval participe complètement)
Et celui que les portugais adulent en ce moment, la moderne, le créateur, le spectaculaire Antonio Maria Brito Paes.
Des chevaux irréprochables (mais pas tous lusitanos hélas), un premier taureau désespérant et un second triomphant – grand succès auprès du public.
(Photo LOF – Tourada Garvão - Antonio Maria Brito Paes : modernité)
Enfin, il y a les chevaux : les lusitanos (sauf AM Brito Paes) habiles, très forts et toujours intéressés par ce qui se passe, remarquable élevage totalement adapté à la tourada. ..
Et les taureaux de Valera Crujo
(Photo LOF - Tourada Garvão - Rui Salvador excellent cavalier, félicite sa monture)
Mais ce qui fut un moment où il n’est pas possible d’être ailleurs, qui vous prend complètement, ce sont les deux goupos de forcados.
Le public est aujourd’hui composite, comme les habitants d’Alentejo 1/3 d’Alentejanos, 1/3 d’étrangers, 1/3 de Portugais venus d’ailleurs.
La connaissance du dressage équestre, n’est plus si avancée.
En revanche, le courage reste une valeur partagée.
Ces forcados étaient valeureux, notamment ceux de Moura.
(Photo LOF - Tourada Garvão - face au taureau)
(Photo LOF - Tourada Garvão - derrière le taureau)
On ne peut pas assister à ces spectacles sans évoquer en soi-même de ce qu’il y a de profondément antique, intense dans le rapport homme-taureau chez les médionaux.
Mycènes.
(Photo LOF – Gobelet d’or de Vafio - taureau, provient d’une tombe, Vafio est dans la région de Sparte )
Le IIe millénaire.
(Photo LOF – capture de taureaux - Ilias Lalaoulis reproduction d’un gobelet de Vafio – Musée archéologique national d’Athènes, antiquités mycéniennes)
Présence du danger (précise, actuelle) dans ce cercle clos de l’arène (ici, le monde), avec sur le taureau les banderilles brillantes, et l’homme qui le brave.
Intensité.
Combien la dimension sacrificielle, antique et rituelle est épaisse.
(Photo LOF - Tourada Garvão - ce forcado de Cascais ne pèse rien pour le taureau)
Brillant compte-rendu.
Photos de pro.
Brito Paes, on connaît bien à Alcacer.
Merci JP
Rédigé par : JCP | 14/05/2006 à 21:17
Excellent compte-rendu, avisé et concis. Bravo !
Avez-vous remarqué l'orthographe du patronyme de l'écuyer émérite ? Paes, à mon avis n'est pas anodin : c'est une graphie ancienne (équivalant à l'actuel, ou plutôt, au moderne "Pais" par lequel la république (1910) et la dictature l'avait substitué). Ce Paes évoque un Portugal très ancien, originel, voire médiéval.
La figure du toréro à cheval est indissociable de la "fidalguia" (aristocratie) et de tout un corpus de symboles monarchiques, XVIIIe et archaïques (antiques) au sens positif du terme.
Rédigé par : Phil' | 21/05/2006 à 03:59
ces Brito Paes sont une grande famille d'éleveurs connue de tout le pays
Rédigé par : jp | 21/05/2006 à 08:48
tourada para mim , é uma grande indiotissi, e tambem uma crueldade sem limites,gostaria de fazer com os toureiros a mesma crueldade que eles fazem com os touros, eles se acham machões mas são uns cuzão,e covardes, pois eu duvido se eles teriam a coragem de enfrentar o touro de igual para igual , mas isso não acontece, pois na que o touro consegue derrubar o toureiro entra um punhado de outros toureiros para poder ajudar o amigo, e quem ajuda o touro?
BANDO DE INDIOTAS :
Rédigé par : edvaldo | 30/01/2007 à 00:10