(Photo LOF - Les unitaristes, croient qu'il existe une loi universelle et éternelle, ils pensent donc qu'on peut avoir raison et l'autre non. Ils sont méchants avec le chat d'Erwin Schrödinger qui n'est pas complètement dans leur camps)
Le 28 septembre 1905 Albert Einstein publie l’article fondateur de la théorie de la relativité.
Ce physicien-mathématicien est-il un chaînon génial de la suite des cosmologistes ou un des ultimes fossiles de la pensée unitaire?
Dans la tête d’Albert Einstein « un existe ».
Il doit donc y avoir une loi universelle de l’univers, une (ou un système de ) constante(s) (une vérité vraie).
(Photo LOF - Cabo Espichel : pont entre l'église et le grand batiment)
Einstein a énormément de mal avec l’approche statistique et formelle que Niels Bohr applique avec succès à la physique des particules.
On sait que l’école quantique n'entre pas dans la vérité d'Einstein, elle s'accomode de l’ubiquité, de la simultanéité des contraires (le chat probabiliste mort-vivant d’Erwin Schrödinger) puisqu’elle est statistique, l’un n’existe que comme limite.
Pour Einstein penser c’est unifier : il veut une loi unique qui gouverne l’ensemble de l’expérimentable.
(Photo LOF - Cabo Espichel :Unité du grand batiment)
1850 à 1950 est un moment tragique – au sens grec – dans le sens où les certitudes unitaires s’effondrent. Les grandes pensées unifiantes de ce temps se cramponnent aux ultimes remparts :
Albert Einstein assigne une vitesse absolue à la lumière, chronographe universel toujours égal à lui-même – il borne le réel.
Autre dinosaure de la pensée unitaire Martin Heidegger assigne l’unité absolue à l’être au sens de permanence.
L’école allemande – fille d’Hegel (notamment) - est torturée par le temps. "Comment l’un peut ne pas devenir si tout devient ?"
Einstein n’arrive pas à penser la connaissance comme non unitaire mais statistique : « Dieu ne joue pas aux dés » répète-t-il… Affirmation difficilement démontrable.
(Photo LOF - Cabo Espichel : le phare - la vitesse de la lumière est moins rapide dans la brume)
Rien n’est encore joué : la pensée conventionnelle (statistique ) – est loin d’avoir gagné.
Il faut bien reconnaître que la cosmologie que nous a laissé la physique d’Einstein est bien confortable dans le lit douillet dans la tradition unitaire avec un début – big bang – un lieu, une masse (introuvable), une histoire...
Combien de temps faudra-t-il pour qu’on démontre que les singularités (big-bangs) sont multitudes (et classables), les constantes physiques « relatives » et inconstantes etc. que la cohérence peut être sans la continuité ?
(Photo LOF - Cabo Espichel : L'univers n'a pas de porte)
L’univers éternel mais fini.
L’aléatoire constitutif de tout ce qui devient.
Autrement dit : combien de temps nous faudra-t-il pour penser l’univers autrement que comme nous-même, sans père, sans ordre, sans sens, sans limites…
Le plus drôle de l’histoire est qu’Erwin Schrödinger, a passé sa vie à vouloir généraliser la mécanique quantique : Unité quand tu nous tiens.
(Photo LOF - Cabo Espichel : il y deux particules dans deux chambres à chaque bout du couloir. C'est la même)
(Photo LOF - Cabo Espichel - Unité de la physique après le passage de la pensée unitaire)
Dans la mouvance, Henri Poincaré, à l'origine de la théorie du chaos.
JP, mais que fais-tu donc subir à ton chat? Aprés la douce torture du sifflet, nous passons à la cigue et à l'uranium?
Pauvre bestiole, victime d'un jardinier penseur!
Rédigé par : Joao | 29/08/2005 à 10:20
Au-delà des spéculations, il est une vérité absolue, non négociable:
L'extraordinaire site du Cabo Espichel, joyau culturel, témoin des dernières prières terrestres des grands navigateurs, est en perdition irrémédiable et irréversible.
On ne s'étonnera donc pas de la disparition des forêts qui procède de la même dialectique du j'm'en-foutisme universel.
Voilà 22 ans que je vois Espichel partir en lambeaux. Pardon d'interférer en mode mineur sur ton amusant billet, mais il est des coups de pied au cul qui se perdent: je vise là les imposteurs, dépositaires de la Culture et du Patrimoine en ce magnifique pays. Pour l'heure, ces propos n'engagent que moi.
Tu as bien fait JP, de surexposer la chapelle, comme soumise à un bombardement intensif de photons. C'est sa projection à 10 ans, peut-être moins. Et je suis optimiste.
Je crois avoir saisi le sens de cette tragédie grecque.
SAUVONS ESPICHEL !
Rédigé par : JCP | 29/08/2005 à 11:26
Tout-à-fait d'accord avec JCP à propos d'Espichel. C'est un symbole, ce lieu patrimonial, une bonne illustration de l'état du patrimoine non-marchand dans ce pays. Rien-à-en-tirer implique rien-à-fiche, tant pis pour les sites dans ce cas.
Encore un chef-d'oeuvre en péril, comme la gratuité et la beauté des choses simples.
Portugal réveille-toi !
Rédigé par : Phil | 30/08/2005 à 02:22
Cabo d'Espichel, c'est un lieu magnifique, comme Raiatéa "le ciel lointain lointain", et ces bâtiments sont une superposition de formes arabes, de simplicité romane, et de baroque épuré. On imagine entrer dans l’église pleine d’or et bien blanche par un matin de brume silencieuse. On comprend qu’on en ait fait un lieu sacré car l’espace est immense.
A qui appartient ce lieu ? Existe-t-il une association de gens qui comprennent la puissance symbolique d’Espichel ? Qui sait cela ? Peut-on sortir Espichel de la ruine ?
Rédigé par : jp | 30/08/2005 à 08:27
Très belles photos, surtout la 5e. Difficile à maîtriser, la surexposition produit souvent des résultats éclatants. Encore trop rare, étonnement... C'est vrai que c'est beau Espichel!
Rédigé par : Charles | 05/09/2005 à 02:07
Dans le ciel, nous observons des étoiles dont certaines sont disparues depuis des millénaires.
Nous voyons donc,
en même temps,
des évènements non simultanés.
À la vitesse-lumière, le temps n'est plus une valeur absolue
Rédigé par : jla | 19/09/2005 à 18:33
j'adore cet endroit que vais voir tous les ans depuis 20 ans et je ne me lasse pas par sa beauté.
Tous les ans anvant d'aller me remplir les yeux, je vais faire une petite prière car c'est un lieu tellement reposant et agréable.Il y a une chose en particulier qui me revolte, ce sont les idiots pour rester polie qui detruisent les carlages sur les mur de la petite chapelle.
Mais les photos que je viens de voir sont très belles.
Rédigé par : stephanie | 25/04/2006 à 15:50