(Photo LOF - satyre et nymphe (que lui dit-il et qu’en pense-t-elle ? que lui dit-elle et qu'en pense-t-il?))
Hétérogenéité du temps et de la façon dont nous fonctionnons, certains mots rares, lus au détour d’une phrase, ouvrent des champs immenses et durables de fascination.
Frédérico Zeri décrit en évoquant un voyage dans les lieux de l’antiquité finissante la grotte (verdoyante) du Dieu Pan à Césarée de Philippe (Golan, ancienne Galilée) comme « un lieu magique où flotte un esprit païen ». L’évocation de cette ambiance est fantasmatique, ici aussi il flotte un souffle de bas empire. Le Dieu Pan est un dieu dont il faut se méfier.
Dans Thyrsis de Théocrite un berger refuse de jouer de la flûte « à l’heure méridienne » - le midi - car il a peur de Pan, qui se repose après la chasse.
Zéri dit « Le paganisme n’explique ni ne théorise rien ».
Le paganisme est un origami : il enveloppe. Le sommeil du Dieu Pan justifie la sieste, obligation méridionale des mois chauds.
Ce matin il y a un beau soleil dans un grand ciel sans fond, lumière magique où flotte une ambiance de printemps.
Difficile de me souvenir dans quel autre chant bucolique Théocrite parle d’une jeune fille (ou d’une nymphe, divinité des sources) « qui porte le printemps dans ses yeux ».
Ne t’en déplaise Plutarque ce matin Pan est au travail.
(Photo LOF - nymphe et satyre / détail (que lui cache-t-il et que lui cache-t-elle?))
c'est beau ton texte
Rédigé par : ann | 05/03/2005 à 19:46
Encore un grand morceau d'anthologie signé JP. Comme il serait bon de remettre à l'honneur de l'enseignement laïc cette Histoire parallèle et concurrente si joyeuse, estompée hélas par des voiles, des bures, du noir, de la pourpre...
Je ne puis m'empêcher de réécouter le Grand Pan de Brassens.
Muito prazer. Merci.
Rédigé par : JCP | 06/03/2005 à 17:59
Il lui dit:
- Tu sais que tu portes le printemps dans les yeux, mon enfant?
Elle lui répond:
- Je sais, plein de satyres me l'ont déjà dit
Lui, pensant:
- Tu m'as l'air bien délurée pour une nymphe...
Elle, pensant:
- Ma petite fille, tu es cuite!
Lui, soupirant:
- Le fond de l'air est doux
Elle, souriant d'un air coquin:
- Toi, tu essayes de m'embobeliner avec tes grands sabots, tu as une idée derrière la tête, non?
Lui, faussement surpris:
- Moi? Oh non, voyons, que vas-tu chercher là...
Rédigé par : JCP | 07/03/2005 à 19:12
Quelle magnifique statue!
Rédigé par : Elvira | 08/03/2005 à 11:45
De qui est la statue?
Merci d'avance!
Rédigé par : Nicolas | 12/12/2008 à 14:04
cette statue n'est ni signée ni datée
mystère des divinités disparues
Rédigé par : jp | 12/12/2008 à 16:34