(Photo Fraysse - école française XVIIIéme)
Le 8 juin, à Drouot, chez Fraysse & Associés, lot 2, ce portrait d'homme "Ecole française de la fin du XVIIIe siècle" (58,5 x 49 cm) est. 1000/2000.
on ne rigole pas tous les jours
(Photo Sotheby's - Pierre Bernard, portrait de femme)
Sotheby's NY le 10 juin lot 228 (67,6 x 57.2 cm).
On comprend bien pourquoi la signature apocryphe de Glain figure au bas de ce pastel.
Il y a tout : le satin, la soie, la dentelle, la fourrure et puis ce bleu si bleu... jusqu'à cette bande de papier ajoutée en bas (La collection LOF possède la marquise Marie-Louise de Bran par Glain qui a justement une bande en bas)
Mais Neil Jeffares a entièrement raison, c'est un Pierre Bernard ("We would like to thank Mr. Neil Jeffares for recognizing this as a work by Pierre Bernard. The Glain inscription is a later addition to the pastel.")
Glain n'a pas la main aussi douce, cette qualité de fondu dans la couleur, et puis naturellement il y a la ressemblance avec le portrait de Mme Peyre de Chateauneuf, qui lui est signé Bernard (et nettement moins beau)
Bref Sotheby's a bien fait de consulter Neil.
(Photo O. Doutrebente - version 3 du portrait de Lemoyne par Tocque)
Le même jour Olivier Doutrebente met en vente à Drouot 6 pastels lots 4 à 7, les deux "d'après Rosalba" ne valent pas la peine d'en parler, le portrait de Jean-Louis Lemoyne "d'après Louis Tocqué" est un ovale (55 x 46 cm) a un beau cadre plus tardif (89 x 65 cm) On connait au moins 2 versions du portrait de Lemoyne par Tocque, celle ci est estimée à € 1500, ce qui est tout a fait raisonnable vu le cadre. Suivra le lot 7, une paie "d'attribué à" John Russel : Portrait de Sir John Locke et de Mrs, née Hannah Pelsford (65 x 55 cm) dont l'état laisse à désirer.
(Photo Dorotheum - superbe jeune fille en Diane)
Le 16 juin au Dorotheum Lot 98, très joli portrait, cadrage à l'italienne sur 3 feuilles, 47 x 61 cm, d'une jeune fille en Diane.
A. Strasoldo le classe "Circle of Jean Etienne Liotard", naturellement on pense tout de suite à ces portraits des enfants impériaux que fit Liotard à Vienne, mais le sujet, la figuration en Diane me laissent plutot pencher vers une remarquable école italienne.
Peu importe, c'est un travail charmant à un prix qui serait possible sans les accidents, hélas hélas : € 5000 / 7000
(Photo Dorotheum - enfant heureux de monter sa récolte de cerises par John Russell)
suivra un second portrait d'enfant, lot 99, par John Russell, 61 x 46 cm, avec un prix raisonnable de 2 à 4000 €.
c'est un beau classique de Russell.
(Photo Dorotheum - Johann Heinrich Tischbein portraits de sa fille Wilhelmine Caroline Amalie âgée de 2 et 7 ans)
Suivront 2 portraits au pastel - lot 326 - d'Amalie, fille de Johann Heinrich Tischbein dit "Goethe-Tischbein" ou "Kasseler Tischbein" par son père.
C'est son neveu Johann Friedrich August qui est connu comme pastelliste. les portraits 41 x 34 cm sont datés "H. Tischbein/ Pinx 1759 et HT Pinx/1764"
Marie Sophie Robert épouse J. H. Tichbein le 31/10/1756 (il en fait un joli portrait à l'huile) et décède en 1759 année du premier portrait. Ils ont deux filles Wilhelmine Caroline Amalie (1757-1838) - représentée ici - et Wilhelmine Ernestine Frederike (1759-1820). En 1763 il épousera la sœur cadette de la mère décédée : Anne Marie Pernette Robert). Est. 6 à 8000 €
(Photo Dorotheum - Michael Christoph Hagelgans [Damstadt 1725-1766], l'impératrice Marie-Thérèse)
Dans cette vente du Dorotheum décidément riche en pastels il y a aussi, lot 9 - 37 x 28 cm, un portrait de l'impératrice Maria Theresa signé daté "Hagelgans Wien 1762"
Lien sur la fiche de N.J. - 1500 / 2500€
(Photo Delorme & Collin du Bocage - portrait d'un abbé)
Le 17 juin à Paris chez Delorme & Collin du Bocage, lot 460, "École Française du XVIIIème siècle", un homme en habit bleu Pastel ovale 50 x 40.7 cm estimé 1000/1200 €.
La dentelle est joliment faite
(Photo Jean Chenu, Antoine Bérard et François Perron - autoportrait d'Antoine Berjon 1780)
Le 19 juin à Lyon chez Jean Chenu, Antoine Bérard et François Perron, une jolie vente avec des choses interessantes, le lot 11, un joli petit autoportrait d'Antoine Berjon (1754-1843) vers 1780.
Ce petit ovale 18 x 15,5 cm annonce la période post révolutionnaire où la miniature deviendra à la mode pour les portraits. Faire un tel travail au pastel exige un belle habileté.
Estimation à 4000/5000 € justifiée par le marché local.
(Photo Christie's - Alexis Loir, portrait de magistrat)
Christie's South Kensington le 21 juin propose un pastel daté "'1742[?]'" (67.3 x 56.5 cm.) attribué à Alexis Loir (Paris 1712-1785), ce que valide N.J. en l'inscrivant dans la rubrique Loir de son dictionnaire
Le fond, la mise en page sont effectivement bien dans l'esprit de Loir.
L'estimation est raisonnable £ 1000 / 1500 pour un pastel pas d'une franche gaité.
(Photo Jean-René Bory - Portrait de Marie-Antoinette)
Le 20 juin 2011 à l'Hôtel des Ventes de Genève passera un médiocre portrait au pastel de Marie-Antoinette, chez Jean-René Bory, lot 251, 64 x 49 cm. Je le signale car il y a toujours des collectionneurs de reines, il est estimé 400 à 600 CHF.
(Photo Casa d'Aste Babuino - école italienne XVIII°)
Rome le 21 juin, chez Babuino à Rome, lot 185, 59 x 47 cm, ni signé ni daté, ce pastel est signalé pour les amateurs de rose(s) et son fond travaillé.
(Photo Audap & Mirabaud - L'étourneau sort de la cage... "Cage amoureuse. Métaphore, pour la nature d'une femme, cage où l'oiseau de l'homme prend ses ébats. En sa cage amoureuse, où il prit passe-temps. Parnasse. des Muses.- Diction. de Le Roux )
Le 22 juin chez Audap & Mirabaud le lot 17, "École française du XVIIIe siècle", est peut être un portrait, c'est un beau et grand pastel : 58,5 x 47 cm.
800 à 1000 €, pas cher pour expliquer aux dames les risques d'ouvrir la cage.
Extrait des Mémoires de l'ancienne chevalerie de J-B de la Curne p.219 :
"Un Chevalier et sa femme avoient chacun un oiseau qu'ils affectionnaient beaucoup.
Celui du mari était un épervier qu'il laissait aller dans la maison en toute liberté.
L'oiseau de la femme, renfermé dans une cage, étoit un étourneau, objet continuel de ses soins et de ses caresses; il faisait l'admiration de tous les voisins, tant il savait bien parler;
l'oiseau captif s'échappa un jour de sa prison et s'envola.
Sa maîtresse, peu allarmée d'abord, le considérait avec complaisance, et prenait plaisir à voir son joli manège, lorsque le terrible épervier fond sur lui, le saisit et l'emporte au plus haut étage.
Les cris de la femme sont entendus du mari qui l'aimait tendrement, car elle était et bonne et belle et c'est grand trésor de l'avoir telle, dit notre Poète;
il accourt et voit de ses propres yeux le malheur qui fait couler tant de larmes.
A l'instant il prend son gant et reclame l'épervier.
L'oiseau obéit à la voix de son maître, il vient se percher sur son poing, et lui apporte sa proie.
Le Chevalier, habile au métier détache, proprement de ses serres le petit étourneau, et le rend à fa femme, en lui recommandant de le mieux garder à l'avenir.
L'auteur cite pour garant de ce fait Pierre d'Orgemont, qui avoit été présent à cette scène, et qui lui en attesta la vérité par tous les Saints de Rome".
(Photo Europ Auction - Antoine Vestier )
Même jour chez Europ Auction, "à la manière de Vigée-Lebrun" dit la notice, 59,5 x 50 cm, pour se faire plaisir 600 €, il a des taches de moisissures, ce pastel est probablement d'Antoine Vestier qui aimait les visages absents et les larges poitrines
(Photo Artprecium - Joseph Antoine de Gallier par Jean-Pierre Grasson 1788)
Le 23 juin Jeudi 23 juin 2011, à Paris chez Artprecium, Portrait présumé de Joseph Antoine de Gallier (1747-1802) par Jean-Pierre Grasson, signé "grasson pinxit - 1788"
47 x 34 cm. Ce nouveau Grasson confirme qu'il aimait le faux ovale (voir la fiche de N. J.) voici sa notice dans le T.V de de Saint Allais : "Joseph-Antoine de Gallier, chevalier, seigneur de Châlons en Dauphiné, d'abord officier de dragons dans Condé, ensuite capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, fut convoqué à l'assemblée de la noblesse à Romans, en 1789. Il a épousé, en 1773, Madeleine de Néve..." pour 1500-2000 €
(Photo Artprecium - Militaire révolutionnaire)
suivra le lot 32 un portrait sur velin, 600 €, un militaire 45 x 37 cm, pas cher pour se faire plaisir car la baguette est belle, du XVIII°
(Photo Hampel - Dame méditative qui vient manifestement de lire des choses qu'on voudrait bien lire aussi)
Le 23 juin chez Hampel, à Munich, le lot 329, école française, "Portrait einer Dame, Pastell auf Karton, Frankreich, um 1770"
curieux petit pastel cadré grand avec une pose à la Liotard pour le coup. 26 x 21 cm. 1200 / 1400 €, ce qui fait cher du cm2 pour un non signé non daté.
(Photo Conan - attribué à Boze... par l'étiquette )
23 juin toujours, à Lyon chez Conan Lyon Rive Gauche, cet attribué à Boze,53 x 44 cm, qui n'est surement pas de Boze. La cadre est estampillé A. Levert, d'ou l'estimation élevée 1800/2000 €
(Photo V. de Muizon et D. Le Coënt - Comte et comtesse de Méré )
Le 30 juin à Senlis très jolie paire de pastels remarquablement encadré de gros cadres Louis XVI, Jean André Baron de Brossin [1727 - 1810], comte de Méré, "secrétaire des commandements de son altesse sérénissime le duc de Penthièvre, puis écuyer de Madame Adélaïde de France (1727- 1810)" et son épouse Charlotte Lallemand de Maqueline, comtesse de Méré", voir la page de l'armorial de Louis-Pierre d' Hozier
76 x 57 cm, estimation : 10000/12000 € à cause des cadres
Jean de Brossin, IIe du nom, Baron de Méré, a été vendu dans cette même salle en mars dernier "suiveur de Nattier"