(Photo Christie's - Etienne Delessart par Pierre Martin Barat - pastel)
1 - Christie’s
Vente du 15 novembre à Paris lot 156, un portrait (5,91 x 48,2 cm) présumé d'Etienne Delessert (banquier lyonnais).
E. Delessert est en 1735, vu le costume le portrait daterait d’environ 1780.
L’attribution à Pierre Martin Barat, professeur à l’école de dessin de Lyon, (N. Jeffares p. 45) est tout à fait vraisemblable, avec des hachures très visibles et une forte influence de Jean-Etienne Liotard (1702-1789) pour ce qui est de la pose et de la rigidité des membres et du buste, qu’on retrouve ici.
Ce portrait allongerait donc la période estimée d’activité de Barat au delà de 1775 – année de son portrait de Voltaire (qui le qualifie de « très bon peintre », très rapide « il peindrait une galerie en moins de temps qu’on y donnerait le bal » - cité par P. Ratouis de Limay)
Estimation 3,000 - 4,000 euros - bof.
(Photo Christie's - le lot 157)
Le lot 157 de la même vente n’est pas un pastel mais une petite merveille de dessin.
La coiffure permet de dater de 1788-91, il est d’une excellente main.
C’est du dessin.
Tout d'abord, il exprime merveilleusement ces temps durs de la Révolution française, des gens jeunes, avec un fond d’idéal, une dureté, mais toujours les sens du beau du XVIII°.
L’expression est remarquable
Ensuite la lumière vient du haut, comme cela se fait de plus en plus avec les verrières métalliques, mais aussi légèrement de droite.
Il s’agit d’un éclairage nouveau, contraire à toute la tradition du portrait.
Une symétrie horizontale dessin montre que la lumière à gauche est un choix délibéré, en lumière à droite le caractère est déterminé à gauche l’expression devient peur.
(Photo du lot 147 avec symétrie verticale : pas de doute la lumière vient volontairement de droite, en l'inversant l'expression change)
PP Prud’on aime bien faire des pupilles dans le coin de l’œil, sans lumière de l’œil, de sorte que le portrait regarde, mais pas le spectateur en face.
Le contre éclairage du cou, du nez, du menton est superbe, un vrai travail de portraitiste.
Le dessin est grand (43.7 x 29.1), le buste a une épaule mince et tombante.
Hélas Christies me mail "Collé en plein. La surface est usée: la préparation grise appliquée sur la feuille est usée, comme frottée par endroits (manque de matière, quelques griffures). La surface est légèrement sale, quelques piqûres sur l'ensemble de la feuille (notamment sur le buste de la jeune femme: visible sur l'illustration du catalogue), une déchirure en bas à gauche (3 cm.). Présence de traces jaunes le long des bords."
Ce qui en raméne la valeur à peu de chose.
(Photo Christie's - William Buck of Carnaby and Ulley par F. Cotes)
2 - A Londres le 16 novembre
Lot 41 - John Russell, R.A. (1745-1806) pas au mieux de sa forme, portrait de Mrs Vyner (59.7 x 43.2 cm).
Joli cadre .
Lot 42 un portrait de William Buck of Carnaby and Ulley, pastel (59 x 43.8 cm.) dans son cadre – effectivement c’est un cadre respectable – attribué Francis Cotes (1726-1770).
Cotes, est un pastellsite productif, l'attribution est vraissemblable mais on peut trouver mieux.
(Photo Christie's - Mrs Vyner John Russell)
2 - Sothebys
Londres New Bond Street le 23 novembre
Lot 182
Joli pastel de Francis Cotes (60.7 x 45.5 cm)
Portrait du général George Keppel (1724-1772) 3° Earl of Albemarle, Viscount Bury and Baron Ashford of Ashford, Lord of the Bedchamber.
Signé à droite : F. Cotes Pixt/1764
Ce général fut également portraituré par Sir Joshua Reynolds en 62 et par Jean Etienne Liotard en 68
Sa biographie est bien connue.
Il est signalé dans la généalogie de Camilla Parker-Bowles.
Estimation £ 4000 / 6000, c'est le prix pour un beau portrait typique de l’école anglaise classique.
(Photo Sotheby's - Francis Cotes 1764 portrait au pastel du général George Keppel)
Lot 183 Le General William Keppel (1727-1782), frère du précédent également par Cotes, signé en haut à droite F Cotes Pixt 1755 (60.7 x 45.5 cm.) Même fourchette d'estimation. Il est tout à fait intéressant de comparer un travail de Cotes à 29 ans puis à 38. La maturité de sa main est visible, mais aussi la permanence dans les tissus, qui ne changent pas.
(Photo Sotheby's - Francis Cotes 1755 portrait au pastel du général William Keppel)
(Retouches LOF - et si le lot 147 avait été en bon état..)
ve
Incroyable ce qu'une inversion de lumière peut faire...
Rédigé par : Loudet | 13 novembre 2006 à 09:04
Epoustouflant, ce dessin in lot 147. Quant au portrait du général G. Keppel, il me rappelle un tableau du musée des Arts Anciens de Lisbonne. Serait-ce le même personnage qui y est peint ? Je ne me souviens plus de l'auteur...
Rédigé par : Phil' | 19 novembre 2006 à 17:50