(Photo LOF - C’est fini La Tour à Versailles.)
Tous les visiteurs étaient sous la charme : beau, impressionnant. Versailles, La Tour, les personnages, les cadres, le pastel. Encore. Et l’intelligence de la lumière.
Le problème de la réflexion de la lumière sur le verre (effet miroir) existe depuis l’origine du pastel. Cette technique s’est diffusée avec l’industrialisation du verre plat dans les décennies 1710-20. J’ai toujours pensé que la première pastelliste populaire, la Rosalba, n’est pas vénitienne - pays de verriers - par hasard. Mais le verre reflète. LOF a dans sa collection un pastel fin XVIII ème qui a obtenu un prix pour la qualité de son verre.
Dès l’époque, lors des expositions des académies, les pastels étaient accrochés avec un écalairage latéral ou zénital. La Pompadour en pied, ou le portrait de Louis XV étaient exposés bien en vue, mais le public se plaignait des reflets qui empêchent de bien voir le portrait.
(Photo LOF : Versailles 2004 exposition La Tour, excellente conception de l'éclairage anti reflets)
Jusqu’à la fin du XXéme on réservait aux pastels des pièces sans fénêtres ou à verrières (Louvre, Saint Quentin, Dresdes, Genève etc.), des écalairages indirects dos à la fénêtre (Lisbonne), des lumières électriques raréfiées (Orléans) ou rasantes.
A Versailles la bonne idée était la lumière naturelle tamisée complètée par un éclairage rasant de bas en haut (2 spots 60° à 80 cm du pastel). Il en résulte une diminution des reflets, une concentration de la lumière sur le portrait. (Photo M. Tourneux - l'exposition 100 pastels Paris 1908 - éclairage électrique par le haut)
Il existe une solution radicale depuis 10 ans pour qui souhaite voir ses pastels confortablement, jour et nuit, pour qui ne souhaite pas éblouir de l’or des cadres (sensuel en demi lumière et aux bougies, clinquant sinon), pour qui souhaite voir ses pastels depuis son fauteuil, de côté : c’est le verre traité anti-reflet Schott MIROGARD®. Le matériau est incroyable, il tranforme le plaisir de voir un pastel ou un dessin car les détails et la matière sont parfaitement conservés.
LOF conserve aux pastels leurs verres anciens pour autant qu’ils sont authentiques, avec leurs défauts (bulles, irisations, traces de dérouages, couleur etc.) mais remplace systématiquement les verres plats sans intérêt (depuis 1785 environ) par des anti reflets. (toujours archiver l’original pour que la modification soit réversible). LOF recommande aux consevateurs de musée de faire l’essai : ça change la vue. Photo LOF - Versailles décembre 2004, L'affiche de l'exposition dans la cour de marbre)