(Photo Prado - Diego Velázquez - Portrait de jeune fille - New York The Hispanic Society of America vers 1642)
Jusqu’au 6 février 2005 au Museo Nacional del Prado – Madrid – magnifique exposition sur le portrait espagnol « de Goya à Picasso ». Le site internet de l’expo est tout aussi riche et bien pensé. Il s’agit d’huiles et non de pastels. Le thème est passionnant car il existe une singularité espagnole qui s’exprime dans le portrait, la couleur (les gris, les couleurs de terre et de bois, le plaisir de l’ombre et de la nuit), l’expression où la présence s’exprime par une sorte de tension, l’ambiance. Comme l’indique Javier Portús responsable de l’exposition, la confrontation des très grandes personnalités espagnoles le Greco, Velázquez, Goya et Picasso avec les peintres étrangers qui ont travaillé en Espagne (Juan Flandres, Tiziano, Pedro de Campagne, Antonio Moro ou Antón Rafaël Mengs – immense pastelliste) est intéressante.
(Photo – Prado - Juan Bautista Martínez del Mazo (1605-1667) L’infante Margarite d’Austriche (1651-1673) - Prado – longtemps attribué à Diego Velazquez son beau père dont il empreinte la manière et la palette pour ce portrait de celle qui épousa à 15 ans l’empereur Léopold Ier de Habsbourg (1640-1705))
Cette exposition permet de voir qu’un style, une école ne recouvre pas la notion de nationalité au sens des XIX et XXeme siècle. Etonnante est la persistance du pathétique hispanique, monde singulier avec ses fortes références internes. (Photo © Pablo Picasso, Sucesión Picasso, VEGAP, La Coruña 2002- Pablo Ruíz Picass portrait de madame Canals- 1905 - Musée Picasso, Barcelona) A noter une sélection de portraits équestres bien venue, le cheval met en valeur son cavalier car le cadrage se fait du bas vers le haut.
L'accrochage chronologique n'empêche pas diverses approches thématiques (portraits et religion, portraits de cour).
(Photo Prado - Federico de Madrazo (1815-1894), Amalia Llano Dotres comtesse de Vilches (1821-1874) pour le plaisir d’un portrait si XIXeme d’une femme en vue à Madrid. Madrazo ne fut pas indifférent à son charme)
Madrazo en a croqué, c'est évident. Pas de pathétisme hispanique avec la jeune comtesse, que du vécu. Et de la reconnaissance. Qu'en dit l'éventail?
Rédigé par : jcp | 11 novembre 2004 à 18:52
Le Prado est le plus beau temple de la peinture classique que je connaisse. J'ai été particulièrement ému par l'oeuvre de Jose de Ribera que je ne connaissais pas. L'exposition de Goya à Picasso est une raison excellente de retourner à Madrid.
Rédigé par : Charles | 14 novembre 2004 à 13:06
une oeuvre remarquable dédie à la féminité,
Madrazo est un grand Maître qui a su traduire ses émotions, ce qui est devenu rare à notre époque.
Rédigé par : Jean-Pierre Mérat | 20 décembre 2004 à 16:49
Superbe, cette évocation de l'Espagne illustrant à merveille l'irrépressible et vertigineuse passion des ibériques pour les contrastes entre ombre et lumière.
Rédigé par : Phil | 26 décembre 2004 à 03:06
Um dia perguntaran-me,manu pensas voltar au Portugal,eu respondi,nâo,em Espanha é la que esta o meu coraçâo,e,ainda hoje sonho com éla.
Rédigé par : manuel | 14 février 2005 à 09:44
il parait que c'est mon aieule
Rédigé par : antoine | 07 mars 2010 à 11:14