Un jardin habité

Comment éviter d’éclaircir ? Comment avoir des beaux légumes : Repiquer méthodiquement

Cette année j’ai généralisé la méthode suivante pour les légumes et Ann et moi sommes satisfaits de résultats
1 – semis en pots (c'est plus facile à disposer lors du repiquage) et en serre dans un terreau léger.
Il faut semer les graines une à une et distantes de quelques cm.
Ce semis se fait pour tous les légumes sauf la petite verdure (mesclun, roquette, chrysanthèmes feuille [pas celles en rosettes], persil, cerfeuil, etc., et sauf pour les petits radis d’Europe et pour les pdt)

(semis et forçage en godet du chrysanthème en rosette pour les salades d'automne)

2 – Bien noter sur des grandes étiquettes d’où vient la graine, le nombre de jours avant maturité et la date de récolte et la distance recommandée entre chaque plante lors du repiquage  
3 – Après levées ( si ça ne lève pas détruire le paquet de graine) éclaircir les quelques jeunes plantes surnuméraires, cela se fait à hauteur d’homme, en serre c’est confortable et rapide, beaucoup mieux qu’‘éclaircir au sol
4 – Repiquer un jour de bonne lune , à bonne distance par exemple carotte, 5 cm, 7 pour la carotte de Kyoto, 40 cm pour la bardane, 30 pour les daïkons, ).

(les épinards se repiquent entre 8 et 12 cm quand ils ont 4 ou 6 feuilles)

Arroser régulièrement
La méthode de repiquer tout  marche bien, elle est rapide, elle donne des lignes parfaites, une croissance homogène, pas de perte ni de plantes, ni de graines..
Cette méthode est idéale pour un jardin familial :  en semant tous les 3 jours et en repiquant par petits rangs on obtient une production bien étalée dans le temps.

radis japonais, navets, panais, carottes dans la jardin de sable

Il ne faut pas croire ce qu’on lit partout (sauf 1 commentaire ici) :  c’est très facile de repiquer carottes, navets, salsifis, les oignons, les poireaux de serre et autres racines, il suffit de casser la motte délicatement.
Naturellement il faut repiquer jeune, dès que la carotte a quelques vraies feuilles, 5cm de haut pas davantage.


(semer les poireaux en serre plutôt qu'en châssis, les plants sont beaucoup plus réguliers)

C’est dans le "Nouveau cours complet d'agriculture théorique et pratique" que Du Perthuis et Yvart arbitrent contre le repiquage de la carotte ( p. 159 de l’ed 1809)
cet arbitrage ne tient pas compte de la facilité d’obtenir des jeunes carottes bien desserrées par le semis de graines éloignées et en serre.
Cette méthode présente aussi l’intérêt de limiter les attaques sur les jeunes plants.


On repique en ligne car : le désherbage, l’arrosage et le contrôle est facilités, et aussi c’est beau

Ne pas planter 2 fois de suite à la même place : Autotoxicité chez les légumes.

Les excrétions racinaires ou foliaires de certains végétaux ralentissent, perturbent ou interdisent leur propre croissance, celle de leurs semblables ou de leur graines en demeurant dans le sol.
On parle d'autotoxicité, le phénomène est plus ou moins insidieux et beaucoup plus fréquent qu'on en le pense, il induit des légumes plus petits, moins productifs, des maladies.
Pour les légumes l'autotoxicité est croissante avec la lumière et la température
On considère qu'une rotation avec un interval de 2 années est un minimum avant de replanter un végétal autotoxique au même endroit.
Il est donc important de photographier son jardin pour établir méthodiquement une rotation, de même pour les cultures en bac il est recommandé de changer le substrat chaque année.



Les légumes et condimentaires concernées sont :
Concombre, cornichon, courgette, courge, melon, pastèque, luffa, ("Il semble possible de surmonter autotoxicité dans les cultures de cucurbitacées par greffage sur Cucurbita ficifolia", voir ici ) 
Tomate, aubergine
Feves, petits pois,
Taro
Fraise
Alfalfa, persil
Laitue
Epinard (qui déteste aussi succéder à la coriandre)



et sur cycle long : Asperges (ne pas remettre des asperges dans une ancienne aspergeraie), café.

Nèfle du Japon (bibace - ビワ) de rêve : éclaircir violemment et ensacher

(Photo LOF - Jeune loquat tu deviendras grosse crois-moi [ la néfle du Japon est un des 50 fruits préférés d'Ann] )

Au fond de tout jardinier dort un Jules Cesar, qui disait à mon âge Alexandre le Grand avait fait un empire qui couvrait presque toute la terre, il faut que je fasse mieux que lui.
C’est exactement ce qu’on dit en voyant les loquats (nèfles du Japon / bibace) de chez Rakuten.

(Photo LOF - avant : profusion, désordre, inefficience, grouillement, incohérence )

Cet homme est le Ieyasu Tokugawa du loquat, encore mieux que David Silver.
On voit bien sur les photos de son site qu’il éclaircit dramatiquement les grappes de fruits, il conserve un fruit latéral, sur longue tige, assez loin des feuilles.

(Photo LOF - après : lumière, rationalité, productivité, régal )

Il obtient des fruits gros comme des poires, qu'on imagine facilement juteux et doux.

(Photo Rakuten : néfliers éclaircis avec fruits ensachés )

Ce qui est édifiant quand on regarde loquat dans google image est que tout le monde les laisse pousser en grappes.
Erreur fatale, les malheureux fruits n'ont que la peau sur les os.
Les fruits de Rakuten sont particulièrement charnus, volupteux.
La mise en sac est intéressante, il utilise des sacs doublés à l’intérieur d’un papier noir, ce qui permet de maintenir le fruit au chaud.
Nous n’en avons pas besoin ici, la récolte est plus précoce qu’au Japon (ils récoltent fin mai, ici c’est avril).
En revanche le sac est idéal pour protéger les fruits des oiseaux et des guêpes.
Voici donc le nouveau défi de LOF : faire des plus belles bibaces que Rakuten.
Les plus beaux loquats du monde.

(Photo LOF - il reste encore quelques grappes de fleurs, nous éclaircissons dès que les fruits sont formés)

Bouturage de la vigne

(Photo LOF – l’important dans les boutures, c’est l’étiquetage)

C’était en Champagne, il y a longtemps.
Le bouturage de la vigne était très simple, lors d’une taille, en novembre ou début mars, on réservait des morceaux de sarment d’environ 25 cm, bien droits, avec 3 yeux, la coupe se fait 2 cm après chaque œil terminal.
On mettait directement en terre en ne laissant dépasser qu’un œil, 5 cm au dessus du sol.
Et ça marche.
On mettait aussi en jauge des boutures dans du sable plus ou moins humide pendant l’hiver pour les mettre en place au printemps.

(Photo LOF : Sur une branche de 2 ans dont on ne conserve que 4 cm choisir une bouture ni trop frêle, ni trop vigoureuse et couper en travers au dessus du 4eme œil )

Ici on pratique ainsi : quand la vigne perd ses feuilles, tailler des boutures de 4 yeux sur une branche de 2 ans dont on laisse une crossette de 4 cm.
Ces boutures sont ensuite mises en pot dans un mélange de terreau et de sable fin.
Laisse dépasser un œil.
Transplanter dès que vous voyez une belle verdure, signe que les racines sont nées sur la crossette.
Cette année forte demande de fragole rosé, une vraie merveille qui n'a besoin d'aucun traitement, produit abondamment un excellent raisin.

(Photo LOF : la bouture dans son pot, il ne dépasse qu’un œil )

Mulch ou paillis

(Photo LOF - Mulch de film plastic durable recouvert de graviers)

Avoir pour rêve un jardin en végétation toute l’année, la beauté par la profusion des végétaux, des parfums, des fruits, des bruits de l’eau et cela en Europe continentale amène au sud de la péninsule, côté Atlantique, en dessous du 38° parallèle, en zone littorale, partie la moins ventée de la zone de rusticité USDA 10.
Et là vous décidez de faire ce qui a engendré le concept de paradis.
Le problème est que 40% de l’année est sèche, archi sèche.
Pour irriguer, les anciens, depuis des millénaires utilisaient des techniques (stockage de l’eau, arrosage par gravité, petits canaux et écluses, jardins à l’abri de murs) qui existent encore au Maroc mais ne sont plus possibles ici.
L’arrosage par gravité (petits canaux) suppose un personnel important et qualifié, un énorme travail de terrassement.
Le stockage de l’eau dans les grands tanks, les Agdals, etc. consomme des quantités phénoménales d’eau.

(Photo LOF - le paradis à 4 fleuves, on comprend vite pourquoi)

A LOF le jardin et les vergers sont calibrés à partir de la consomation  de chaque végétal pour consommer environ 35 m3/jour en pointe (15 juin au 15 août) or les vents littoraux (dus à la forte chaleur dans la plaine intérieure) portent cette consommation à 45 m3 par la seule évaporation de 10 m3/jour au niveau des stockages.
Il y a deux stockages : un premier bassin avec des typhas pour oxygéner, réchauffer et  éliminer les éventuels métaux lourds des eaux profondes puis le tank à eau traditionnel
Ce même vent dessèche le sol argileux et les plantes de façon terrible.
S’y ajoute l’intensité de la lumière d’été.

(Photo LOF - Ce mulch permet un départ rapide de la végétation au printemps)

Il faut donc aider la végétation à passer du stade désert au stade profusion, large couverture végétale, grands arbres qui permettra de reconstruire des sols durables.
La priorité numéro un est l’installation de coupes vents, d’où ce paysage typique de jardins murés, de haies de cannes, de bambous, de figuier de barbarie etc.
La seconde priorité est d’économiser l’eau, l’arrosage par tube goutte à goutte est obligatoire (choisir un débit unique et régler la quantité d’eau à partir de temps d’arrosage).
LOF a renoncé aux tubes micro poreux, car ils se bouchent donc n'assurent pas un débit calculable et ils n’échappent à aucun coup de pioche.
Le goutte-à-goutte est moins efficace sur un sol argileux, qui forme une croûte sèche.
En revanche le goutte-à-goutte sous mulch fonctionne bien
Les premières expériences de mulch ont montré qu’une terre humide dans un pays chaud produit des mauvaises herbes sans arrêt quelque soit l’épaisseur et la nature du mulch.
Nous posons donc entre la terre et le mulch, au-dessus de l’arrosage, un film tissé en plastique utilisé pour faire les sols de serre, il n’est pas totalement imperméable, mais limité énormément la croissance des mauvaises herbes.
Ensuite le choix du mulch conduit à éliminer les mulchs combustibles (prévention des feux) pour les graviers de granulométrie 1 à 3 cm en couche de 4 cm.
Il en existe différentes couleurs
Le résultat est excellent, les butias, les braheas armata, les pistachiers sont magnifiques avec des temps d’arrosage faibles. (Photo LOF - Avec le mulch sur film plastic durable les yuccas poussent à la vitesse des asperges)

L'écorce de pin sur le même film plastique fonctionne très bien pour les myrtilles, les cédrats, le thé, etc.
Actuellement nous généralisons donc ce type de couverture de sol, mulch sur film pour serre, à tous les palmiers
Les palmiers sont des arbres incontournables pour les jardins qui ont des bassins, en effet ce sont des arbres propres qui ne laissent pas tomber de feuilles dans l’eau.
Mais les palmiers, sauf exception n'aiment pas avoir les pieds au sec.

(Photo LOF - fonctionne bien pour les palmiers, mais aussi les pistachiers)

Eclaircir les nèfles du Japon

(Photo LOF - Nèfle du Japon « Champagne »)

Cette année les néfliers du Japon - eriobotrya japonica - sont couverts de fruits
Ils fructifient bien les hivers doux.
Ils fructifient beaucoup les hivers doux et sans vent. 
Il faut absolument les éclaircir si on veut des bibaces charnues et sucrées.
La nouaison est  sensible au froid, il faut donc les éclaircir quand le fruit est formé.
En ce moment (mi mars) dans le sud Portugais.
Selon les arbres, l’éclaircissage va d’un fruit sur deux à 4 fruits sur 5.
On conserve des fruits de différentes tailles pour étaler la cueillette dans le temps.
Je parle bien entendu pour un verger domestique où l’éclaircissage et la cueillette se font d’une main gourmande.

Quand récolter les bananes ?

(Photo LOF, ce qui est bien avec les bananes, c’est qu’on peut en offrir…)

On cueille les bananes vertes quand elles sont arrivées à un stade de maturité où elles ne grossissent plus.
Le délai entre la sortie de la fleur et le stade ultime de croissance est variable selon les variétés et le climat.
Quand le régime est formé et ne fait plus de nouvelles mains, on coupe la fleur (l’extrémité en forme de fuseau rouge).
A partir de ce stade, il faut en général 2 mois pour que le fruit soit bon à mûrir.
Les producteurs professionnels étiquettent les régimes afin de les dater.
Dans un verger d’amateur, on diversifie les variétés, l’observation sert de méthode.
On voit bien si les mains du haut - qui croissent les premières - sont bien pleines où non : les arrêtes arrondies, la taille du fruit est atteinte, les fruits sont bien dressés, le vert devient plus clair.
Certains disent qu’il faut attendre la pleine lune pour avoir des fruits goûteux.
De toute façon, dans l’incertitude on n’est pas obligé de couper tout le régime, mais on détache seulement une main qu’on fait mûrir à la cuisine avec d’autres fruits mûrs.
On fait mûrir main par main en descendant le long du régime.

(Photo LOF – Cavendish naines, les bananes de LOF viennent de voisins souvent des immigrés capverdiens et de Tropicaflore ou Patrick Klein propose une des plus belles collections de bananiers viviers disponible en Europe )

Tout le monde dit qu’il est préférable de contrôler la maturation, les bananes ne mûrissent sans problème sur l’arbre qu’en zone tropicale, mais sont dans ce cas automatiquement mangées par les singes.
Le mûrissement industriel est déclenché par mise en température > 15° et sous ambiance d’éthylène
Les amateurs préfèrent laisser mûrir à la cuisine à côté d’autres bananes mûres, ils affirment que la saveur est meilleure
Quand le régime a été récolté, on coupe le pied de banane à un mètre, car il ne produira plus.
Il faut utiliser une hache bien coupante, la hachette 600 de chez Fiskars va bien pour toutes ces opérations.

(Photo LOF – les bananes, ça fait du mulch…)

Bouturage de l’artichaut

(Photo LOF – œilletons d’artichaut)

Dans le sud le bouturage de l’artichaut se fait début octobre :
on prélève des œilletons qui partent de la racine des pieds en place.
Columelle, qui vivait en Andalousie non loin d’ici, dit qu’on oeilletonne à l’équinoxe d’automne.
Cette opération de fait au fer de bêche, il faut prendre garde de ne pas abîmer la racine mère en prélevant le minimum.
On prélève les œilletons dès qu’ils ont 4 ou 5 feuilles, il commencent à former leurs propres racines.

(Photo LOF – œilleton en formation)

Comment ne pas penser, en manipulant ces oeilletons qu’ils ont pu, à l’origine, être la partie consommée de l’artichaut ? - il s’en vendrait encore en Espagne au printemps.
Comment résister à mettre quelques œilletons dans des pots qu’on donnera aux visiteurs ?
C’est dans nos jardins ibérico-mauresques que les Arabes nous ont conservé l’artichaut, hérité des romains, durant le moyen age où partout ailleurs on ne savait plus le cultiver, c’est de là qu’il est reparti vers l’Italie à la renaissance, long voyage par saut d’œilletons.
Et curieusement, le sud portugais de nos jours l’a oublié.

(Photo LOF – artichaut d’automne)

Greffe en écusson (sur pistachier)

La greffe en écusson est une greffe facile l’été, à œil dormant, c’est la greffe des rosiers.
Elle consiste à incérer un œil prélevé sur un rameau de l’année dans une entaille en "T" faite sur le porte-greffe (un franc pour le pistachier).
Nous tentons avec cette technique de greffe du pistachier car elle n’est pas agressive.
Ces arbres n’ont pas une fécondation facile.
Ibn Al Awam préconise de greffer le pistachier « la femelle sur la male et le male sur la femelle » et ne signale aucune difficulté pour cette greffe.
Ahmed Oukabli dans le bulletin de liaison du PNTTA du ministère de l’Agriculture du Maroc donne la greffe en écusson sur franc de 2 ans à réaliser en juin, mais nos pieds mère étaient encore peu vigoureux, nous avons décidé de greffer en août quand les nuits sont plus fraîches.
On dit que le pistachier ne cicatrise pas bien, c’est l’occasion d’utiliser un bon truc de greffeur : le ruban caoutchouc autofusionnant (self-fusing tape ) qui est normalement utilisé en automobile ou en plomberie pour boucher les fuites.
C’est un produit pratique pour la greffe, il est normalement aseptique, on ne se salit pas les mains, et on n’y touche plus, il se déchirera tout seul quand le greffon se développe, il est inutile de le défaire, donc de surveiller les greffes.
Bruno dit qu'il faut s'en méfier à cause de sa couleur noire, qui dans les pays de grand soleil échauffe l'arbre, à la différence du raphia, il faut donc limiter l'usage de ce ruban de caoutchouc aux périodes moins ensoleillées.
Le pétiole tombe après dessèchement.
On vérifie que l'oeil n'est ni noir ni sec.
Les échecs sont rares.

(Photo LOF 1 - sélectionner un œil bien constitué, comme on le voit il adhère à pétiole qu’on va conserver)

(Photo LOF 2 - lever avec un greffoir bien affûté et désinfecté un bande d’écorce en passant bien sous l’œil)

(Photo LOF 3 - enlever les restes de partie ligneuse, il ne faut conserver que l’écorce propre)

(Photo LOF 4 - on voit sous l’écorce la partie des cellules de l’œil, plus claire, elles seront en contact avec le porte greffe)

(Photo LOF 5a - ébarber l’écusson en forme d’écu )

(Photo LOF 5b - finir proprement l’écusson)

(Photo LOF 6 - écusson bien fini)

(Photo LOF 7 – méthode artisanale de désinfection de l’écusson pendant qu’on ouvre le porte-greffe, et hormones de bouturage gratuites )

(Photo LOF 8 - faire une incision longitudinale un peu plus longue que l’écusson)

(Photo LOF 9 - couper uniquement l'écorce)

(Photo LOF 10 - faire une incision transversale au sommet formant un T)

(Photo LOF 11 - lever l'écorce délicatement, facile sur le pistachier)

(Photo LOF 12 - glisser l'écusson dans le T)

(Photo LOF 13 – refermer les lévres sans couvrir l’oeil)

(Photo LOF 14 - écusson en place)

(Photo LOF 15 - ruban caoutchouc autofusionnant)

(Photo LOF 16 - couper 8 à 10 cm)

(Photo LOF 17 - étirer le ruban auto fusionnant après avoir retiré la protection blanche)

(Photo LOF 18a - ligaturer en serrant sans excès)

(Photo LOF 18b - bien isoler le haut)

(Photo LOF 19 - étiqueter )

(Photo LOF 20 - placer le male - plus faible - au dessus de la femelle - plus forte - , au Maroc on greffe de 3 yeux)

(Photo LOF 21 – on greffe en écusson quand la sève est en pleine circulation)

(Photo LOF 22 - mais chez le pistachier la cicatrisation n’est pas facile, il faut donc enduire la plaie de cicatrisant)

Forcer les endives

(Photo LOF - La chicorée avant récolte de la racine.)

Le site de jardinage écologique de Mc Gill décrit parfaitement le forçage de la chicorée.
Cette note est une simple illustration avec des photos et quelques informations spécifiques aux pays à hiver tempéré.
Nous semons les chicorées au jardin de sable, en juin.
Le sable permet d’avoir des racines droites et faciles à arracher.
La première opération, la plus délicate est d’arracher la racine sans la casser, il faut une fourche-bêche et un pied délicat.

(Photo LOF - Ensuite on laisse ressuyer (flétrir) « un jour ou deux sur le sol en protégeant la racine d'une plante par le feuillage de l'autre et ainsi de suite » )

On coupe les feuilles à environ 2 cm du collet et on habille les racines pour leur donner une forme cylindrique régulière et une longueur sensiblement égale.
Bien conserver le bourgeon.
Ensuite les brosser à l'eau et les sécher pour qu’elles soient propres, car, dans les pays à hiver doux, il faut les mettre 3 jours au réfrigérateur pour stimuler le départ d’une nouvelle végétation.

(Photo LOF - Les racines avant l'hiver artificiel du réfrigérateur)

Le forçage à la cave dans un bac rempli mi-terreux mi-sable est plus sûr qu’au jardin – pas d’insectes ni d’escargots.
Assurer un noir total en les couvrant et mouiller le terreau quelques jours avant de les mettre à forcer.
Un chicon fraîchement coupé est croquant à souhait pour les salades d’hiver.

(Photo LOF - une racine donne deux endives successivement, la seconde récolte est moins vigoureuse)