Les plantes n’ont pas souffert en 2011 car l’été a été frais et le début d’année avait été copieusement arrosé.
L’Océan, qui est proche du jardin, était l’an dernier chaud (vers 17° en hiver, cette année, il est froid 15° en ce moment, donc il fait sec).
Pour les plantes les années sèches et venteuses sont bien pires que les chaleurs aux équinoxes.
Ce sont les extrêmes qui font mal, Ann fait encore des bouquets de roses en ce moment... début janvier.
Le jardin a donc bien profité de 2011, peu de mortes.
ceratitis capitata dans un piège
En revanche, les conséquences ont été catastrophiques pour les fruits.
La première chaleur largement au-delà de 20°, en avril, a propulsé la population de mouche méditerranéenne du fruit - ceratitis capitata – une méchante bête qui attaque tous les fruits dès qu’il fait plus de 20° l'après midi (elle vole au crépuscule).
Dans tout le sud portugais, dès les premiers abricots, impossible de manger un fruit.
les filets ne servent à rien contre ceratitis capitata
Le seul mode de lutte que nous avons trouvé est le piégeage avec attractif alimentaire, (une bouteille par arbre, marque utilisée "Servatray"), il épargne les abeilles, les filets anti-insectes sont inopérants contre ceratitis capitata, - Phytoma l’a confirmé.
Point négatif de l'offre Servatray, le bandeau orange se décolore au soleil, il faut en recoller un autre après 1 mois de soleil d'été.
En 2012, nous adjoignons des nichoirs à mésange, (15 nichoirs /ha) comme destructeur d’insectes tous temps.
serial killer, elle attaque 300 espèces fruitières, y compris les plus coriaces comme ici les grenades
Il faudrait une action européenne contre ceratitis cap., une éradication concertée, comme cela s’est fait en Californie, mais la commission et les autorités locales sont inopérantes, désespérément bras ballants.
Sans cette mouche, l’année fruitière aurait été un bonheur total : première récolte de manges, beaucoup d’agrumes, de prunes, mais sans été chaud peu de bananes...
Le piégeage à 1 piège par arbre - 2 pour les grands arbres-, côté sud, assez haut car la mouche vole au dessus de l'arbre, réduit dramatiquement la population de mouches du fruit, moins de 10% des fruits sont touchés, c'est une technique assez peu couteuses et non agressive pour les plantes et les autres insectes, moins couteux et plus performant que les insecticides bio. Ici dattes du Mekong indemnes.
il faut vraiment avoir les nerfs solides ! Je ne suis pas surpris d'apprendre que la Commission reste les bras ballants, mais c'est tout de même effarant. Tant que certains auront à y gagner, il serait surprenant qu'elle fasse quelque chose de décisif pour tenter d'éradiquer ce ravageur.
Rédigé par : Phil' | 12/01/2012 à 05:36