La culture du jujubier est facile, voici au moins 7000 ans qu’on le cultive.
Deux variétés sont disponibles (Li et Lang) en occident, la production de fruit est bien plus abondante si on plante les deux.
On lit partout depuis deux siècles qu’il aime « les sols secs et légers, craint les sols lourds, mal drainés, l'argile et l'humidité » (pommier.com)
Au moyen age Ibn Al’Awwâm écrit le contraire « cet arbre se plait dans les terres qui sont dures »,
Ibn Hajjâj « il aime la terre fraiche en même temps humide ».
A LOF les jujubiers sont plantés dans une terre argileuse, dense, dure et arrosés l’été (indispensable à une bonne production – il faut préférer le goutte à goutte sinon on est envahi par les drageons), ils s’en trouvent très bien, la croissance de ces arbres est rapide.
Il faut éviter les cuvettes, ils ne supportent pas d’avoir les pieds durablement dans l’eau.
La rusticité du jujubier va de 6a à 11, mais c’est en zone >7 que la production est bonne.
Voici en résumé un extrait de legume-fruit-maroc :
« il exige de beaucoup de chaleur pour fructifier. Il résiste mieux au gel d'hiver, jusqu'à (-15°C), qu'aux gelées printanières à cause de sa floraison tardive (Mai - Juillet). Le jujubier végète dans les zones à faible pluviométrie. Il résiste bien au vent sec et violent, d'où son emploi comme brise-vent. Tous les types de sols lui conviennent … ».
Le ou la jujube est le fruit du jujubier, le jujube est masculin de nos jours, acofeifa (féminin) en portugais, se disait anciennement zafzâf en arabe andalou, zizrur en berbère, dzidzu en grec, zizi(phus) en latin botanique.
Portant les jujubes étaient jadis des dames : Oliver de Serres dit « La jujube ou guindoule ressemble à la cornouille ».
Le sexe des jujubes est discuté au XIXe.
En 1835 F. Grandineau, professeur de
langue française au collège de Westminster, écrit p. 152 de sa Grammaire royale :
« Quelque chose est du genre masculin lorsque… c'est quelque chose de bien dur … On donne les deux genres aux mots jujube et réglisse … fruit et plante sont féminins. Les jujubes, lorsqu'elles sont fraîches, ont une chair ferme… C'est là le genre essentiel de ce mot ; mais, désignant le suc extrait de la jujube, ces mots sont masculins : le jujube, pour la toux, est préférable au réglisse. »
Logique.
Oh, qu'elle belle note dédiée à ce fruit et à cette plante très méconnue même ici, sur le littoral des Alpes-Maritimes (où elle se plaît également)!
J'ai adoré les noms divers que tu as cité. Trop drôle ! Normal, pour un petit fruit malin et malicieux, me diras-tu.
Rédigé par : Phil' | 24/08/2009 à 11:39
Et à Venise ce sont des zizoe.
C'est un fruit qui se prête au zézaiement !
Et délicieux en confiture ratée ou fruit confit raté.
Juste entre les deux.
Miam.
Quels souvenirs délicieux.
C'est mûr en novembre non ?
Rédigé par : François | 02/09/2009 à 17:04
Hihihi ... du sexisme pour un(e) jujube dont les noms en diverses langues sont vraiment amusants ! Quand j'ai lu "... genre masculin c'est quelque chose de bien dur ..", j'ai ri mais tu vas penser que j'ai l'esprit mal tourné ... lol !
Fort intéressant dis-je donc en reprenant mon sérieux !
Gros bisous à vous deux
Rédigé par : JO TOURTIT | 03/09/2009 à 08:54