(Photo LOF - Fleurs de pommier colonnaire)
L’émotion qu’éprouve tout jardinier à voir les fruitiers en fleur et les feuilles nouvelles aux arbres n’est pas celle de la naissance, ou du réveil mais bien celle de la résurrection.
Un chat qui dort, dort.
Un arbre sans feuille n’évoque pas le sommeil, mais la mort.
Chacun d’entre nous s’est posé la question devant un arbre dont les bourgeons restent clos, en testant la flexibilité de ses rameaux… va-t-il repartir ?
Les Shintos vont visiter les cimetières aux équinoxes : Shubun no hi.
Chacun d’entre nous s’est dit devant un arbre qui reverdit, ouf il repart.
Voir cette vie nouvelle d’un vert léger a de tout temps provoqué un sentiment de mystère.
(Photo LOF - Cerisier en fleur)
Les anciens Grecs faisaient commencer l’année en mars et donnaient alors les représentations théâtrales (les Dionysies)
Dans leur théâtre tout était possible, mystère du devenir incompréhensible mais prévisible.
Nous restons muets devant le reverdissement.
Le mystère est silencieux .
Les cloches se taisent avant Pâques, depuis toujours, depuis qu’Isis ressuscitant Osiris dit qu’il ne soit pas permis « d’en parler à haute voix »
(Photo LOF - Bourgeons de pistachier)
Oh, my God, it's wonderful. I have no other adjectives to comment your post
Rédigé par : scalidi | 02/04/2007 à 11:38
Assez surprenant ton post sur la "RENAISSANCE" végétale !!! Je dirais, quant à moi, que je me fais la réflexion heureuse en voyant plein de boutons en fleurs sur mes arbres fruitiers : "Ah, cette année je vais avoir de belles poires, ou de belles nèfles ... !" et puis je pense : "... Si les pies et autres volatiles ne me les dévorent pas avant ... Si le Mistral ne les fait pas tomber ... SI... SI ...!!!" ...
Merci pour ton gentil com de l'autre jour !
Rédigé par : JO TOURTIT | 05/04/2007 à 06:14
J'adore votre blog. Il est si riche et la dimension "poétique" au sens de "L'homme habite en poète" est toujours présente. Le pratique et l'imaginaire vont ensemble. Difficile de parler d'un éternel recommencement sans se répéter. Pourtant, l'émotion est toujours là. Et puis, le Portugal,je ne sais pourquoi me touche beaucoup.
A très bientôt
Chantal
Peut-être mon blog vous plaira-t-il.
http://lejardindessai.blogspot.com
Rédigé par : Chantal | 08/04/2007 à 08:14
merci Chantal
merci de rappeler ce fameux texte de Martin Heidegger
qui n'est pas mon ami, mais, bref
ton blog que je découvre laisse deviner ta curiosité,
je veux dire que ça fait plaisir de voir avec les yeux de quelqu'un qui voit
et alors les sujets que tu traites
Hitomi Shimatani ... le jardin très joli de Jean Linard
ici nous sommes effectivement dans un pays touchant
et nous nous sommes lancés dans une avanture qui nous dépasse maintenant
mais ça vaut la peine
jp
Rédigé par : jp | 08/04/2007 à 08:41
A l'échelle lilliputienne de mon jardinet, j'éprouve quasi mot pour mot les sensations que tu évoques si élégamment.
Et ce silence et ce mystère du possible reverdissement, cette goutte d'eau apportée à la jeune pousse me remplissent de bonheur muet, le temps d'un matin.
Et chaque matin.
Rédigé par : JCP | 21/04/2007 à 07:35
Merci d'avoir si bien traduit ces sentiments complexes liés aux débuts de printemps:
précarité d'une nouvelle vie et apaisement né des recommencements
Rédigé par : venezia | 29/03/2009 à 09:26