(Photo LOF - Cet été Ann a fait ce chemin qui va au petit étang, il suit le cheminement habituel qui s’était tracé spontanément)
Jocelyne Favier écrit - catalogue Jardin de Schryve - (automne 2006) dans « Le Ba-Gua – Un jardin Feng Shui » « des allées sinueuses …apaisent : votre esprit vagabonde. Les lignes droites créent des sensations d’épuisement, de fatigue, ajoutez fontaines, massifs de fleurs colorées, bosquets pour ralentir les énergies négatives.. »
ça se discute.
L’expérience apprend que la limite du décoratif est l’utilitaire avec lequel on ne peut pas tricher car l’injustifié rend mal à l’aise et tend à disparaître avec l’usage.
C’était un principe qu’un chemin doit conduire quelque part et que pour aller d’un point à un autre on utilise – en l’absence d’obstacles – la ligne droite.
Et si vous tracez l’allée inutilement tortueuse, les utilisateurs iront tout droit malgré vous.
Comme on voit dans beaucoup de pelouse : des chemins spontanés.
(Photo LOF – Le chemin d’Ann cet hiver, on comprend pourquoi il contourne l’arbre. Spontanément on cherche toujours à garder une distance d’1.2 m. quand on croise un obstacle plus haut que soi)
Si donc vous voulez onduler pour répondre à une impérieuse exigence intérieure : justifiez l’ondulation par un obstacle significatif et incontournable.
Sinon vous serez vite épuisés de vagabonder et irez droit au but.
C’est comme les ronds-points, il faut vraiment mettre une montagne agrémentée de statues de bon goût pour qu’on ait envie de ralentir.
(Photo LOF : Opus incertum : 1 - on reconnaît une artiste à la maigreur des joints 2 - soigner les bords )
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Bravo à Ann pour les jolis chemins au jardin ! Ces "tortillards" sont nettement plus jolis ainsi que s'ils étaient rectilignes !!!!!!! Mais CHAPEAU pour le boulot (l'assemblage) !
Rédigé par : JO TOURTIT | 01/02/2007 à 06:20
"Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file de voitures
Et tu t'en vas tout droit, tout droit...
C'est un billard, c'est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c'est beau, comme c'est triste,
Tu feras du cent trente à l'heure.
Mais moi, toutes ces routes goudronnées,
Toutes ces routes me dégoûtent,
Si vous m'aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci:
Le petit chemin que voici...
Ce petit chemin qui sent la noisette
Ce petit chemin m'a tourné la tête"
Jean Nohain / Mireille 1933.
Rédigé par : JCP | 01/02/2007 à 13:57
Me faz pensar... les carrefours au Portugal... je pensais bien m'en tirer jusqu'à ce que je prenne ma soeur à l'aéroport. Elle crie : Mais tu vas nous tuer! Drôle, je n'y avais vu aucun problème... Plus tard, elle me lance : Mais tu vas nous tuer! Tu conduis au milieu de la route. Alors là, j'ai flanché et je lui ai donné le volant... Au bout de cinq minutes, je l'ai repris en disant : J'en ai marre d'être assise dans le fossé, redonnes-moi le volant! Fin de la discussion. ;-)
Desculpe, mon esprit vagabonde.
Bravo Ann ... dis tu veux venir m'aider avec le jardin d'herbes?
Rédigé par : Gato Azul | 02/02/2007 à 01:55
Comme tout ce qu'on peut trouver au LOF, les chemins vont de même : évidents comme le sont les lits de rivières. Inéluctablement vrai, rien n'y semble superflu.
Rédigé par : Phil' | 03/02/2007 à 18:06
quel sioux ce JP..
Rédigé par : Christie | 05/02/2007 à 17:22
L'Opus Incertum fait penser à Via Domitia. Quel beau chemin que ce chemin que j'ai vu naître!
Rédigé par : JCP | 06/02/2007 à 13:30
Très bon sujet! Passionnant et très bien présenté.
Cela me donne envie d'écrire un plaidoyer pour la ligne droite. Encore faut-il ne pas confondre "droit" et "rectiligne"...
Amitiés, Sophie
Rédigé par : sophie | 11/02/2007 à 20:10