(Photo université de Glasgow - Thomas Hill auteur de «The Gardeners Labyrinth » exemple d'arrosage... Londres 1594)
Thomas Hill appartient a un siècle de jardins architecturaux (le XVIe).
Il dit que "les labyrinthes et les parterres de broderies bien conçus mettent réellement en valeur le jardin".
Il conseille d’en mettre au moins un au jardin, sinon deux (qu’il fait de lavande, ou autres aromatiques basses).
Le labyrinthe pose divers types de problèmes au jardinier à cause de la dimension symbolique, à cause de sa dimension ludique, de ce qu’il évoque de religieux, d’épreuve, d’initiation, de monde clos, et last but not… de son entretien.
Une typologie efficiente des labyrinthes de jardin reste à écrire.
Le mode de classement facile est le nombre de choix dans le parcours : il existe deux catégories les labyrinthes (type A) à 0 choix de parcours - unicursal - et (type B) à choix de 1 à l’infini
On considère comme des paramètres annexes
- la hauteur des séparations qui va de fleurs ou pierres à la grande séparation plus haute que le regard, l’opacité de ces séparations, la nature infranchissable de la séparation (les murs), la possibilité de séparations mobiles ou modifiables (en bois par exemple) - il faut noter que dans le cas des labyrinthes en gazon, on marche sur le gazon... en principe - etc..
- le style : style géométrique orthogonal, style curviligne, style forestier (labyrinthe dessiné entre les arbres d’une forêt avec des rubans) etc … (Photo art.com - Thomas Hill est un grand précurseur des livres de jardinage, et du plaisir d'être au jardin)
Le type A (zéro choix)
Le labyrinthe sans choix étant défini comme une ligne d’un point à un autre, on introduit 2 variables :
- 3 possibilités de sens de circulation (largeur de l’allée) : avec
circulation à sens unique (type Au),
circulation dans les deux sens (type Aa),
et le parcours mixte (type Am)
- l’existence de point(s) remarquable(s) autre(s) que le départ et la fin, c’est à dire d’un ou de plusieurs buts, événements ou objets (type A - 1 à A -n) situés sur le parcours (A- - l) où à la fin du trajet (A- - w) avec le cas particulier du A- - wO, ou labyrinthe à point remarquable final au centre de la figure qui le contient. (Photo LOF - Jürgen Hohmuth "Labyrinthe und Irrgärten" Geo Saison).
Pour illustrer cette typologie, on peut citer quelques labyrinthes usuels :
Les Aa1w (un chemin à sens unique avec un point remarquable situé à la fin).
Ce type est un indémodable qui se fait depuis au moins 6 millénaires.
Les jardiniers aiment bien ce labyrinthe où personne ne se perd, surtout dans sa version à séparations basses (pierres, aromatiques vivaces) avec virages courbés qui évite le casse-tête de tenir propre les angles droits.
Il s’agit nécessairement d’un labyrinthe à deux sens puisqu’on revient par le même chemin que l’aller.
C’est pourquoi il supporte facilement des séparations hautes. (Photo pot-pourri - D'après cette mosaïque romaine le labyrinthe de Minos aurait été un Aa1O (mono chemin utilisé dans les deux sens avec un point remarquable situé au centre "O"), il s'agit d'un contresens, puisque si tel avait été la cas, Thésée n'aurait pas en besoin d'un fil pour en sortir, le labyrinthe du Minotaure était un type B : choix multiples, les seuls où on peut se perdre).
La symbolique du Aa1w(et plus généralement des Au) relève d'une vision du monde étrangère au jardinier - épicurien au sens strict - celles de gens qui pensent que la vie à un sens, qu’il y a une vérité, un bon chemin, etc. Ils sont fréquents dans les sites religieux, initiatiques, dans les administrations et dans les aéroports (au check in), mais peuvent aussi avoir une symbolique amoureuse ou être conçus autour d’un végétal ou d’un objet qui constitue un but de promenade exceptionnel. (Photo LOF - A LOF le labyrinthe se construit avec comme point remarquable visible de loin (donc avec séparations basses) un reste de monument mégalithique, presque au fond d’une petite vallée. Les mégalithes communiquent une impression d’incompréhensible)
Les labyrinthes centrés avec un seul point remarquable sont les plus fréquents.
Les Aa1wO (un chemin à sens unique avec un point remarquable situé au centre) ne doivent pas être confondus avec les Au1lO appelés aussi « processionnaires » par Adrian Fischer et Georg Gerster dans « The art of the Maze ».
Ce sont des labyrinthes avec point remarquable au centre dotés d’un chemin de sortie, le point remarquable est donc entre l’entrée et la sortie et non à l’extrémité.
Ces auteurs recommandent le Au1lO pour les labyrinthes très fréquentés comme les labyrinthes publics ou sacrés (circum-déambulation), car la partie du chemin entre le centre et la sortie peut être configurée pour vider rapidement le labyrinthe.
Tout labyrinthe centré demandent un propriétaire centré dans sa tête (moniste, unitaire, qui a raison etc.) ce qui n’est pas le cas de LOF. (Photo LOF - Pose d'un mégalithe).
bon d'accord pour le AWxio1lO !-)) mais tu as choisi quel type pour LOF ? et quelle essence ?
Rédigé par : François | 04/02/2006 à 15:53
POur LOF c'est un labyrinthe à choix multiple, bien entendu, (B) avec plusieurs buts et des séparations basses en moyennes avec de temps à autres un arbre pour donner de l'ombre.
Comme dans le reste du jardin priorité aux végétaux parfumés et fruitiers
Tu sais tout.
Actuellement nous terminons les mégalithes, ce qui n'est pas simple car le tractopelle de Folraval Coelho (Florival Lapin) est limité à des pierres de deux tonnes.
Rédigé par : jp | 04/02/2006 à 20:02
Et les ogams vous allez les graver ?
Rédigé par : sophie | 05/02/2006 à 12:39
Je suis déçue de n'avoir pas vu cet endroit ni le théâtre .....!!!
Rédigé par : JO TOURTIT | 19/07/2009 à 10:13