(Photo LOF- Le cocotier du Chili est un incroyable musicien... si le vent le veut bien)
Le jardinier des zones tempérées a du mal à comprendre pourquoi jubaea chilensis ne figure jamais dans le top of the taps, hit-parade de la claquette.
L’ imposant cocotier du Chili, Chilean wine palm ( palmier ou cocotier du Chili - Cocos chilensis - sont également admis) serait «le plus gros de tous les palmiers » avec une résistance à – 18°...
Il demande un climat tempéré sinon végète, il se plait en Bretagne, car il supporte des gels nocturnes et matinaux comme dans les contreforts de la Cordillère de la Côte (origine entre les latitudes 33° et 37° sud) dans la province chilienne de Petorcal (« Palma Chilena »)
Ils sont vraisemblablement en limite de leur zone de végétation au sud de Lisbonne où on n’en voit jamais. (Photo LOF - arrivée des jubaea chilensis en provenance de la pépinière Palmaris)
Les amateurs apprécient son stipe (tronc) éléphantesque et le joli vert de son feuillage.
Il produit des fruits – des petites noix de coco et une « sève sucrée issue des spadices immatures et les petites drupes ont été, et sont encore, utilisées pour la préparation de sirop et d’un “beurre” de palme ("miel de palme") par un procédé semblable à celui employé pour obtenir le sirop d’érable.
On en fait aussi un vin de palme dont la notoriété doit beaucoup au bien nommé Aimé Bonpland qui provoque un recul de l’espèce par épuisement des arbres. (Photo LOF - Le franchissement des escaliers demande une supervision attentive)
Lorqu’il découvre le cocotier du Chili Darwin écrit : "j'étais étonné de voir des palmiers une à l'altitude d’au moins 4500 pieds. Pour leur famille, ce sont des arbres laids. Leur stipe est très grand, et d'une forme curieuse plus épaisse au milieu qu'aux extrémités".
Darwin n’était pas musicien.
Ce qu’on ne dit jamais c’est que cet arbre est un fantastique musicien.
Dès qu’un petit vent se lève ses feuilles pennées produisent un concert de claquettes qui n’a rien de monotone, bien au contraire adopte des longueurs d’onde et des amplitudes variables tout à fait distrayantes.
C’est pourquoi, grâce à Leon Rogez, le jardin blanc de LOF est désormais sonorisé de quatre beaux jubaea chilensis.
C’est selon nous une des plus belles musiques de palme avec lodoicea maldivica qui transforme la Vallée de Mai en inoubliable (et menacée) cathédrale. (Photo LOF - Dans 100 ans le draco sera un petit arbre de 5 à 7 m. jubaea le regardera du haut de ses 15 à 20 m.)
Poster un commentaire
Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
Rappel de circonstance:
" Et m'enivrer de vin de palme
en écoutant chanter le vent"
Syracuse (chantée par Salvador, Yves Montand)
Bernard Dimey (1931 - 1981)
Rédigé par : JCP | 17/11/2005 à 08:36