(Maxfield Parrish - the Oaks)
D’une façon générale il est difficile de projeter son imagination dans le futur, c’est pourquoi il faut dessiner, simuler le jardin avec des maquettes.
La difficulté d’imaginer le volume d’un arbre adulte entraîne des fautes de proportions pour celui qui ne respecte pas cette régle. Le principe est simple « plus l’arbre est grand, plus ce qui est autour paraîtra petit et plus il paraîtra proche».
Or comme dit Dezallier (voir suite de la note) le travail du jardinier est de "toujours faire paraitre le jardin plus grand qu’il ne l’est». Il faut donc se méfier des grands arbres.
C’est pourquoi, devant sacrifier à cet élément de vocabulaire du jardin luso-méridional qu’est l’alignement de palmiers, nous ne choisissons pas de planter derrière la pergola - comme tout le monde - Phoenix canariensis qui dépasse 20 m. (soit le double de la maison) mais Brahea armata qui ne dépasse pas 12 m. et dont les hampes fruitières sont de la couleur ocre de LOF.
(Photo LOF Ottawa, Clemow : grand arbre, la maison parait petite)
(Photo LOF Ottawa, Clemow : petits arbres, une maison de taille comparable parait grande)
Antoine Joseph Dezallier d’Argenville
« On peut distinguer 4 maximes fondamentales pour bien disposer un Jardin :
la première, de faire céder l’Art à la Nature ;
la seconde, de ne point trop offusquer un Jardin ;
la troisième, de ne le point trop découvrir ;
la quatrième, de le faire toujours paraître plus grand qu’il n’est effectivement »
La théorie et la pratique du jardinage, chapitre III.
Belle démonstration de relativité. Seul l'arbre nain ne cache pas la forêt. J'en prends bonne note pour mon minuscule quintal que je veux immense et que deux pieds de tomates délurés minimisent déjà.
Rédigé par : JCP | 12/06/2005 à 09:52
Surtout pas de séquoia, ni de cèdre du Liban, ni de baobab à LOF, mes amis!!! Promis?
Rédigé par : JCP | 12/06/2005 à 09:57