La cuisine du jardin

Feuilles de combava où de pamplemoussier comme condiment (potiron au combava)

Encore une belle publication indienne (université de Coimbatore) [spécialistes des condiments végétaux] sur les effets favorables des feuilles de combava ou de pamplemoussier en expérimentation animale.
L'étude ("Hepatoprotective effect of leaf extracts from Citrus hystrix and C. maxima against paracetamol induced liver injury in rats") montre que "C. hystrix and C. maxima leaf extracts possess hepatoprotective action against paracetamol induced hepatotoxicity".
Le paracétamol - molécule la plus prescrite dans nos pays - est hépatotoxique à des niveaux variables qui peuvent être graves et irréversibles dans certains cas.
Le potentiel antioxidant des deux feuilles d'agrumes - par ailleurs excellents condiments - protège et restaure les cellules hépatiques endommagées dit le texte.
Comme d'autres sur le thème de la micro consommation régulière des condiments - le curcuma en premier lieu - cette étude laisse induire l'utilité des condiments régulièrement additionnés à notre cuisine.



Dans le cas du combava vous pouvez essayer cette recette que nous avons réalisée avec avec du potiron vert de Hokkaïdo (dont on mange pulpe et peau):
Cuire sans sel sans gras au sac vapeur micro onde dans la proportion de 1 feuille fraiche de combava pour 300 g de potiron en morceaux.
Servir avec un ponzu d'agrume vert d'été.
Ni la texture ni le gout de ce potiron ne sont remarquables, mais alors il devient intéressant, le mariage est parfait, à preuve nous refaisons régulièrement cette recette que je vous recommande.

Soupe potiron - coco

(Photo LOF - Gros Jaune de Paris)

La table est un élément premier de l’identité : quand on quitte son pays, on emporte avec soi son alimentation et sa langue.
Et puis avec le temps la langue se fossilise : à la maison nous parlons franportuglais.
Il y a des mots qui surgissent dans une des trois langues, et parfois d’autres.
De même pour la cuisine, les produits faciles à trouver sur place entrent dans les plats identitaires qui se transforment avec bonheur.

(Tonda Padana, ronde de Padana, italien de garde, bonne graines pour l'apéritif)



Par exemple cette soupe, excellente, faite de Gros Jaune de Paris, de lait de coco et de fève tonka brésiliens et de coriandre portugaise.
Cuire ½ heure avec un verre d’eau, ½ fève tonka et un ou des bouillon(s) Ariaké poulet, la chair de Gros Jaune de Paris.
Retirer les sachets et la fève, mettre un cube de lait de coco pur non sucré, mixer.
Servir avec de la feuille de coriandre ciselée fin
On trouvait du Gros Jaune de Paris au Potager du Roi à cette époque quand nous étions en France, à la rigueur le Rouge d’Etampes peut faire l’affaire.
Ne pas utiliser de potiron sucré.



(Marina di Chioggia, pile et face)

Soupe Potiron-chorizo

(Photo Patrick Smith - la soupe potiron/chorizo de Michèle)

Hier, à l’occasion de la visite à LOF de Soazig Default de l’Ami des Jardins et du photographe Patrick Smith, nous visitons successivement les antipodes des jardins possibles dans le climat méditerranéen.
- Le jardin de Jean-Marie à Casa Dami : éblouissante collection fruitière des tempérées aux subtropicales,
- le jardin de Rosie Peddle (qui anime notre région de la Mediterranean Garden Society) à Moncarapacho : vrai jardin sec pur et dur (plus les commentaires taquins de Rosie),
- puis l’invraisemblable jungle de Dietfrid Kranich dans sa Quinta da Fortuna
- et enfin les jardins de rêve des richissimes villas de Quinta do Lago

(Photo Patrick Smith - Ann et Michèle dans la jungle de la Quinta da Fortuna)

Michèle avait fait de la soupe au potiron (le vrai, le Gros Jaune de Paris, pas le doucereux moderne potimarron) au chorizo, le tout bien mixé, juste crémé.
Michèle comment te dire comme c’était une bonne soupe,
comment te dire merci ?

(Photo LOF - potiron Gros Jaune de Paris hybridé avec un potiron japonais)