La cuisine du jardin

Courge d'hiver de Thomas Jefferson

Petite courge d'hiver du jardin de Th. Jefferson

Thomas Jefferson 3éme président des Etats-Unis mangeait surtout les légumes, ce qui lui valu de mourir à 83 ans.
Il en cultivait 250 variétés dans son jardin expérimental de Monticello.
Son idée était d'acclimater des légumes nouveaux pour le bonheur des américains.
Parmi les courges, Adair et Ross nous ont offert des graines de cette "Long Island Cheese Winter Squash".
C'est une petite courge à cuire au four mixte : chaleur tournante + micro onde à 180W pendant 30 minutes.
Ouvrir en deux à l'équateur, sortir les graines, mettre un peu de beurre salé et râper de la noix de muscade.
C'est tout à fait bon:  pas sucré, comme une patate douce à chair orange.
Tout le monde la trouve bonne, et encore meilleure réchauffée.

la même cuite

Pâtissons

(Photo LOF - Bébé pâtisson sortant à peine de sa fleur. Attendrissant non ?)
Le pâtisson est facile à vivre et de caractère adaptable – comme l’humain.
Les pâtissons se font en gratin, à la grecque, farcis, en soufflé, en soupe, au jus, aux crevettes, au saint jacques, à la viande, au poisson etc.
On peut leur appliquer les recettes de courgettes.
Comme les humains il y en a de gros et de maigres. Les Alentéjans mangent le pâtisson gros à la milanaise, escalopé fin, cuit panné. C’est bon.
Bela les aimes petits, marinés dans du vinaigre.
(Photo LOF - Petit vert)
Recettes de LOF : Le pâtisson en carpaccio (fine tranche de pâtisson pochée au bouillon de bœuf servie tiède avec de l’huile d’olive et du basilic) se sert tiède sur un assiette bien fraîche. C’est bon.
Les pâtissons en tête de veau (pâtisson non pelé tranché en morceaux cuit au fond de veau servi avec une Gribiche ), c’est bon.
Pâtissons en huitres-chaudes : pochez dans l’eau salée les morceaux pas trop épais, les placer dans des coquilles d’huître avec du citron, une goutte de vin blanc un peut de fromage à gratiner. Gratiner.
Nul n’a encore essayé de le faire à l’escargot, à la Normande, Poulette, à la Meurette, ou en papillote à la tomate.
Il ne faut pas douter des humains, ils sont capables de tout. Comme les pâtissons.
(Photo LOF - Gros jaune évocateur)

English version

Nürnberger à la choucrourge

(Photo LOF - Courge du Siam)
Les ukrainiens constituent une forte communauté étrangère ici. On voit dans les hypermarchés méridiono-portugais des rayons de produits ukrainiens, des conserves de champignons, des cornichons en saumure et des poissons en boite.

Lamar, à Ottawa, dit qu’elle ne connaît pas la moitié des fruits et légumes qui sont vendus dans le supermarché. Le Canada est a décidé d’intégrer les immigrants en respectant leur mode de vie, donc d’abord leur nourriture.

Heureuse idée car on se sent chez soi là ou on retrouve ses habitudes gustatives.
Partir permet de comprendre ce qui est substantiellement nous-même : le contenu de notre assiette.

Un éternel errant comme Jacques Casanova idolâtre toujours le gratin de spaghetti de son enfance 50 ans après avoir quitté l’Italie. Je suis admiratif devant la disparition complète de la conscience de manger qui accompagne les plateaux d’avion américains fait pour ne déplaire à personne.
Des allemands ont acheté des maisons à Vila Nova de Milfonte, on trouve au super marché les crèmes sures et les charcuteries bavaroises, des Rostbratwürsten.Mais pas de choucroute – paradoxe dans ce pays covivore.

Alors pour accompagner les Nuremberg véritablesnous cuisons la chair d’une courge du siam - cucurbita ficifolia (salées quelques heures puis rincée) avec vinaigre, vin blanc sec et genièvre. Laisser refroidir et servir réchauffé comme il se doit.

Servir avec du raifort et de moutarde sucrée-salée. On pense au Spreewald, à Nuremberg où le seul choix au menu du restaurant de saucisses près de la grande place est combien ?
(Photo LOF - On s'y trompe)

English version

Courge acorn à la coq

(Photo LOF - Courge acorn)

La météo annonce la pluie. Il faudra manger à l’intérieur ce midi. Dans la cheminée il reste des braises, bonne aubaine. Aller au garde manger, sélectionner quelques courges acorn endormies, les lustrer et les habiller d’aluminium. Alors doucement, sans les réveiller, posez les dans un lit de braise. Laissez les 45 minutes.
Lamar, la mère d’Ann, les cuit ouvertes en deux dans le four. Méthode cruelle.
Ouvrer les bien chaudes et d’une cuillère habile retirer les pépins. Vous êtes peut-être de ceux qui les beurre, nous non, de ceux qui les sucre, nous non. Nous les mangeons après avoir fait un tour de moulin à noix de muscade et une micro rosée de sel. C’est tout.
Enfin non c’est pas tout. Regengos Garrafeira dos Socios 1999 (celui de la coopérative), température de cave, en petites gorgées svp.
(Photo LOF - Acorn squash avant de se habiller) .
(Photo LOF - Potiron amoureux prêt à suivre sa cousine dans la braise)

English version