La cuisine du jardin

Eau de caroube

Pour faire l’eau de caroube, casser 3 poignées de caroubes sèches (en ce moment sur les arbres) dans une casserole, les couvrir largement d’eau et cuire une heure doucement.
Filtrer ce concentré dans 5 l d’eau (type légère, Volvic en France, Sera d’Estrela portugaise), servir frais.
L’eau de caroube a une saveur vanillée qui évoque la pomme cuite et le parfum des écorces de châtaigne.
C’est une belle eau qui annonce l’automne

(Photo LOF - La caroube et moi, c'est un amour partagé)

Elle est idéale avec un coing au four.
Elle est aussi une bonne eau de marcheur car elle tient longuement en bouche et calme la soif.

(Photo LOF - Avertissement : l’eau de caroube améliore la fertilité humaine d’après le professeur Ibrahim Saraçoglu,  il faut donc en user avec modération en ces temps de planète surpeuplée, autant plus qu’elle provoque les contractions de l'utérus d’après les anciens égyptiens,  en revanche les asthmatiques se trouveront bien de la consommer d’après le Journal of British and foreign medicine [informations non vérifiées par l'auteur]
Les frères Frézard indiquent dans la Revue des eaux et forets de 1867 qu’on peut faire une eau de vie de caroube en distillant une infusion de caroubes sèches [ce que l'auteur veut bien vérifier])

Coings à l’orange… à la caroube

(Photo LOF - Caroubes)

Ann aime les coings (pelés, épépinés, coupés en morceaux dans de l’eau citronnée, séchés, puis) cuits dans un sac vapeur micro-ondes… avec une caroube coupé en deux pour 100 g de coing.
Cuire comme un légume : 5 minutes de micro-ondes fort pour 400 g de coing
Les coings vont faire une sorte de sirop le tout avec un bon parfum de caroube évocateur de cacao
Ann mange les coings à la caroube sans sucre

(Photo LOF - coings aux caroubes dans le sac de cuisson)

J’aime les coings à l’orange douce, sans cannelle, sans rien d'autre que le parfum d'orange
Les morceaux de coing (pelés, épépinés, coupés en morceaux dans de l’eau citronnée, séchés) sont jetés dans une poêle bien chaude et cuits 5 minutes en les tournant sans arrêt.
Ensuite couper en deux une orange douce nouvelle, sans pépins, baisser le feu et presser le jus de l’orange sur les coings.
Il faut 1 orange pour 200 g de coing.
Jeter les moitiés d’orange pressée dans la poêle, mettre un couvercle et couper le feu.
Une demie heure plus tard, retirer les oranges pressées, écraser les coings au presse-purée.
Le parfum d’orange douce va bien avec le coing
Je mange les coings à l’orange douce sans sucre

(Photo LOF - premières oranges Baia.. déjà)

Liqueur de caroube

(Photo LOF - caroubes : hebreux charuv (חרוב) semence, arabe karrub)

Laisser les caroubes sur l’arbre jusqu’à Noël.
Elles doivent atteindre un stade de momification, l’intérieur devient d’une couleur de chocolat, encore souple.
Cette façon de confire les caroubes sur l’arbre évite toute moisissure
Tronçonner les caroubes en morceaux de 1 cm le long, macérer dans l’alcool blanc de fruit à 40 ° dans un endroit sombre et frais jusqu’au derniers jours de l’hiver, mi mars.
Ne pas mettre de vanille.
Filtrer.
Mettre de côté un peu de cet alcool de caroube tel quel pour donner un parfum subtil au café expresso (bica).
Faire le reste en liqueur en ajoutant 33% de sirop de sucre dans la proportion 250 g de sucre par litre de macérat, ça suffit - chega.

(Photo LOF - macération de caroubes )

La liqueur de caroube est agréable bien fraîche, elle est toujours produite dans le sud des Balkans et en Alentejo.
Voici presque 4 millénaires que cette liqueur fait le bonheur des humains, en égyptien hiéroglyphique elle signifie suavité.
Son arôme évoque le cacao et la vanille, c’est un bon plaisir à prendre avant les premières siestes à l’ombre.
Il n’est pas inutile de rappeler en cette période de carême l’obligation de modération qui accompagne cette douceur depuis les temps anciens, dès 1300 av. J.-C. ... le papyrus Anastasi section IV prescrit « de s’abstenir de liqueur de grenade, ne pas s'adonner à la liqueur de figue, ignorer la liqueur de caroube… ».
Je crois pouvoir restituer la partie illisible du papyrus qui suit ce texte interrompu ainsi : « au-delà d’un [illisible deux ?] petit gobelet ? [ vase à boire, bol, coupe, chopine ?] par repas à l’ombre du figuier ».

(Photo LOF - autorisé en temps de carême pour les malades où les personnes affaiblies par l'hiver)