Le chen pi 陳 皮 est une peau de mandarine séchée.
Les chinois utilisent des satsuma (citrus unshiu) dont ils sèchent les peaux au soleil.
Nos satsuma sont à maturité de fin septembre à décembre et cette époque de soleil bas ne permet pas un bon séchage extérieur.
T.K. LIM signale également du chenpi de mandarine méditerranéenne (citrus reticulata) et Eric Brand donne le chen pi fait de citrus reticulata
C'est pourquoi j'ai pensé utiliser pour le chen pi une mandarine tardive : la mandarino tardivo di Ciaculli.
Sa peau est fine, extrêmement riche en essence et n'adhère pas à la pulpe, sa fin maturité est mars/avril.
Idéale pour le chen pi puisque avril permet un séchage au soleil déjà chaud.
Le chen pi est – comme souvent les condiments traditionnels – à la fois bon pour la santé et bon pour le goût.
La peau de mandarine est spécialement étudiée pour ses effets anti cancer (du colon ) démontrés, son utilité dans les maladies cardiovasculaires (Cardiovascular Diseases with Chinese Medicine), l'hyper tension et intervient dans les formulations contre le diabète
Le chen pi bien sec et frais réduit en poudre dans un bol à mixer rapide est incroyablement aromatique, il est excellent avec les légumes de saison : les asperges, les artichauts, les fèves.
Il est signalé avec le thé, dans les soupes… bon mélangé au sel avec des radis, des navets
Dans les marinades il fait un gros travail.
Il se conserve bien au sec.
Oui, je ne doute pas que ça doit réveiller une sauce ! j'aime bien ton expression "il fait un gros travail" dans la marinade !
En tous cas les photos sont évocatrices, on sentirait presque le parfum ;-)
et moi je me sens nostalgique de l'Alentejo ...
magie du parfum des agrumes sur l'arbre ...
amitiés à vous deux.
Rédigé par : Anne | 23/04/2013 à 11:42
La mandarine est LE fruit confit de la Côte d'Azur, son arôme est le plus apprécié parmi les agrumes, ici ainsi qu'en Corse, en Ligurie, Toscane et dans les régions environnantes. Pas de bon vin d'orange (de la Provence jusqu'au Comté de Nice) sans écorces de mandarine. Pas plus les parfumeurs grassois que les grands cuisiniers de la région ne sauraient se passer de la note chaude et verte de son essence.
Rédigé par : Phil' | 28/04/2013 à 20:39
Je suis arrivée à faire secher celles
ramassées avec toi à Lof. Tu as une
technique pour découper la peau que je n'ai
pu égaler.
Rédigé par : gabriella | 29/04/2013 à 08:55
il faut que ce soit très sec
et pour bien pulveriser il faut une bonne machine tout inox
et prendre son temps
Rédigé par : jp | 29/04/2013 à 10:58