(Photo LOF - Les petits pois ne doivent pas avoir le temps de comprendre ce qui leur arrive : cueillir, cuir, manger en une heure au plus...)
Le petit pois est un indispensable du potager minimum,car il donne un plaisir indescriptible consommé absolument frais, dans la demie heure de la récolte, à maturité à peine ébauchée, cuit le temps de le dire.
A ses côtés les crosnes (Chinese artichoke), le cresson alénois (Garden cress), le chou-fleur (Cauliflower), la fraise des bois - fragaria vesca (Woodland Strawberry) et la sapote blanche
(Manilkara zapota, Naseberry) composent les intransportables qui donnent des plaisirs gustatifs d’une intensité supérieure à 5 sur l’échelle de Riche-terre
et justifient d’émigrer à la campagne.
Il est donc difficile de ne pas craindre une dérive matuvue quand on lit les recettes tendance, qui sortent du minimalisme éprouvé : cuisson surveillée (car le temps de cuisson dépend du degré de maturité et de la variété grain rond ou ridé, il suffit de quelques minutes avec des ultra frais ultra jeunes) à couvert, feu doux sans heurt, un peu d’eau, un rien de sel et un soupçon du sucre, à la rigueur un cœur de laitue.
Service avec un copeau de beurre cru frais et facultativement un très léger semi de menthe de rivière (hortelã da ribeira) coupée fin - sinon de persil - qu’on laisse chauffer sur l’assiette le temps que le beurre fonde.
Variante admissible : froids rémoulade.
(Photo LOF - La juste maturité est un rien avant la maturité, la gousse doit être encore translucide et sans une ride, la récolte à l'ombre )
Mais le petit pois étant par nature productif et l’humain par nature curieux, voici quelques idées toute en douceur pour les périodes de forte production.
Cuire et servir selon la méthode ci-dessus en remplaçant le cœur de laitue par - au choix :
- ½ gousse de vanille ouverte en deux (bonne idée de Véronique de Wie Gott in Deutschland), ou par
- quelques étoiles de badiane dans un sachet à thé (recette préférée de Lamar), ou
- une fève tonka (recette qu’aime bien Ann), ou
- des graines de cumin dans un sac à thé (idée inspirée de Lilo)...
Servir ces variantes en petites quantités, pour le plaisir de l’émerveillement.
Ne sortez pas de là, pas d’épices à la mode qui donnent uniformément à tous les plats la même saveur,
pas de surcuisson,
le petit pois en tajine (cuisson 1 heure ¼ avec du citron frais « de Nice », de la coriandre, de l’ail et du veau) proposé par Valérie Lhomme symbolise la barbarie absolue.
Personnellement, j'aime beaucoup la menthe ou la verveine avec...
Rédigé par : Tiuscha | 30/05/2009 à 15:30
J'ai souvenir de longues séances d'écossage pour "famille nombreuse" alors 1 heure pour le tout, un peu juste parfois... ceci dit inimitable les petits pois frais qui sortent du jardin. Et plein de bonnes idées que je vais m'efforcer de retenir...
Rédigé par : eglantine | 02/06/2009 à 13:26
Tu as raison, trop cuits, c'est un gâchis lamentable. Une désolation, une barbarie. Si c'est involontaire, c'est juste navrant.
Rédigé par : Phil' | 06/06/2009 à 22:20
Cher JP,
Confuse d'abuser de ta bienveillance,m'autoriserais-tu après lecture bien sur à utiliser tes commentaires pour publier la lettre ouverte ci dessous.
D'ance je t'en remercie
Anne
Lettre ouverte aux oiseaux,
De passage sur ce blog ami je n'imaginais pas souffrir autant! Horreur, malheur, douleur,la torture du petit pois revient. Je lis "et justifient d’émigrer à la campagne" et " Mais le petit pois étant par nature productif" grr...et re grr… pas contente je suis après vous mes potes les oiseaux zavez encore boulotés nos jeunes plants. Alors pour la seconde année pas de bonheur comme celui que je lis ici ou sur des blogs amis, les détails chez Lilo, Mercotte ou Marie Claire du miel et du sel était déjà très difficile à supporter. Mais là chez Jp et Ann où je viens toujours heureuse et joyeuse à l'idée de passer un bon moment patatrac, de bien mauvaises pensées traversent soudainement mon esprit.
A cause de vous bestioles à becs rien, nada, pas une seule cosse à tendrement entrouvrir pas une seule petite bille à croquer juste là dans le potager avec quelques grains de terre en guise de sel (eh oui je casse le mythe mais çà arrive c'est du vécu du vrai). Je vous préviens si l'an prochain nous nous en souvenons à temps vous allez voir ce que vous allez voir non mais des fois, des filets nous mettrons, supplice de Tantale vous connaissez ?
Et puis cet hiver hein quand vous aurez bien froid, que vos petites ailes et becs frapperont aux carreaux, vos yeux suppliants cherchant mon regard pour réclamer compréhension et pitance eh bien colchique rien, nada, mes potes, de marbre je resterai non mais. Bon je sais de plaisir et bonheur de vous voir vous ébattre me priverai mais je suis fâchée je vous ai dit. Puisque la colère aveugle voilà tout ce qu’il vous sera fait si nous nous en souvenons à temps non mais des fois.
Il n’y a pas que les petits pois, dans mon courroucoucou, parlons des cerises, des haricots verts et des fèves hein. Bon d’accord pour ces deux derniers nous avons limité les dégâts mais quand même, suis pas contente mais alors vraiment pas contente.
Depuis des années nous faisons beaucoup pour votre bien être et voilà le remerciement, elle est belle la nature tiens ! Monsieur Arthus Bertrand regardez ce qu’ils me font les chenapans.
Vous avez de la chance mes amis ailés, grâce à JP et à la fenêtre ouverte qu’il laisse pour les commentaires j’ai lâché tout mon venin pfuitt il s’est envolé. Pardon d’avoir eu de noires pensées ne vous inquiétez pas pour l’hiver prochain. Depuis tant d’années nous vous protégeons et faisons de notre mieux pour préserver cette nature qui est la votre et la notre, pas d’inquiétude mais vous ne voudriez pas allez voir dans le pré d’à côté si j’y suis le temps de ramasser les fraises.
Rédigé par : Chambiers | 11/06/2009 à 10:27
chère camarade,
merci pour ta lettre et bravo
je te dis celà non pas simplement par militantisme,
mais aussi par ce que nombre de sœurs, mes cousines et aussi des amies très chères
ont été mangées par ce montres contre qui nous ne pouvons rien
les crottes rouges de l'allée devant moi me le rappellent à tout instant
merci et solidarité dans la lutte
Maria Myrtou
Secrétaire confédérale du syndicat de défense des myrtilles d'Alentejo
Rédigé par : jp | 11/06/2009 à 13:44