(Photo LOF - Couverts de chasse, ancienne maison Peter à Paris, marque et savoir disparus)
Comme tous ceux que 2008 a ruinés, vous souhaitez enterrer l’année dans un restaurant à la hauteur de vos pertes.
Die Welt y a pensé en publiant "
les restaurants les plus chers du monde" qui sont 11 selon lui.
La sélection est ce qu’elle est, la voici :
Krug Room de la Behrenstraße à Berlin
La Pergola Via Alberto Cadlolo Rome
La Bukhara (et ses tabourets) du
ITC Maurya,
Diplomatic Enclave New Delhi
Gordon Ramsay Royal Hospital Road Londres
L’
Arpege rue de Varenne à Paris
Aragawa Hankyu-Koutsukosha Buildg Tokyo
Toque! Place Jean-Paul Riopelle Montréal
Masa Time Warner Center New York
The
French Laundry Yountville Californie
El
Bulli à Girone (le Bulli a terminé sa saison, il rouvre le 1er juin)
Tetsuya’s à Sydney
(Photo LOF - couverts de chasse Charles Barber à Sheffield )
En tête de liste, non pas un cuisinier, mais une marque :
Krug (LVMH) et la Krug Room de Berlin "
Das Speisezimmer der Superreichen".
Les Krug Rooms sont des salles à manger privées dans des grands hôtels où on sert des produits parfaits sans sophistication excessive, pensées en accord avec les Champagnes Krug.
La première a été ouverte à Londres (au
Dorchester) en 2003.
Les merveilleux vins doivent être bus dans un cérémonial de table qui leur convient, ce cadre n’est plus celui de sa propre salle à manger de nos jours.
Le Krug Room est un concept, pas un produit, elles n’ont pas d’unité de carte ni de philosophie d’accord des mets et des vins, chaque Krug Room a un chef de haut niveau libre de ses créations.
Cela donne des rencontres généralement classiques autour de saveurs mondialisées sûres : Henry Brosi au Krug Room de Londres sert une Flammekueche aux truffes noires et au mesclun géniale mais aussi parfois osées, à Berlin on sert un saumon sauvage au citron avec Grande Cuvée.
(Photo LOF - La table de luxe aura ses marques, pour se différencier de la restauration industrielle )
Etrange permanence champenoise du luxe, avec un côté traditionaliste - ceux qui l’ont bu le crémant de Krug se souviendront de la mémoire de Paul Krug - et la parfaite compréhension des réalités du marketing, toute aussi champenoise.
La table de rêve de demain se reconstruit autour de produits mondialisés marketés parfaits et rares (pas des radis tout frais du jardin, sans aucun traitement avec une tartine, ni lièvre à la royale) et d’un vin de rêve (la créativité du chef est encadrée) clairement identifié par une marque (et non plus la cohérence d’une tradition culinaire locale).
A
Hong Kong (
Hotel Madarin), Uwe Opocensky ancien du Bulli, rejoint nos vieilles préférences champenoises en servant le rosé avec un plat salé (caviar doré et cabillaud noir)
Le Prix du diner à Hong Kong est annoncé ainsi "
Dinner at the Krug Room costs a minimum of $2,575 per person / minimum charge of HK$20,000”
Fort heureusement nos derniers euros sont une devise forte.
A votre santé Jean-Claude Trichet.
(Photo Cent-ans - Bicentenaire de la champagnisation 1714-1914 dans le Petit journal : Dom Pérignon au travail)