(Photo LOF – Thé torréfié hojicha)
Pour faire un bon thé torréfié (Hojicha) il faut utiliser un thé vert léger de bourgeons terminaux avec un petite feuille, la moins tannique.
Pour cela la récolte de printemps est idéale.
Il s’agit donc de cueillir en fin d’après midi, par temps nuageux de préférence, de laisser flétrir quelques heures à l’ombre, puis de bien écraser en frottant le thé dans les mains.
Après séchage (4 heures déshydrateur à 40°) on le jette dans une cocotte inox bien chaude, mais pas brûlante.
On tourne jusqu’à ce qu’une fumée s’élève, qui indique le début de torréfaction, alors assez rapidement le thé prend une couleur presque noire.
Retirer alors de la cocotte.
La cuisine sent bon … le café grillé
Mettre en boîte.
(Photo LOF – infusion de thé vert, le même thé dans la photo suivante est torréfié)
La torréfaction est un formidable révélateur d’aromes.
Les japonnais n’utilisent pas les thés verts les plus intéressants pour faire l’hojicha, la torréfaction leur ferait perdre la subtilité, en revanche la torréfaction développe des aromes insoupçonnables.
Afin que la torréfaction soit régulière, il ne faut pas laisser de tiges qui sont plus épaisses que les feuilles (avec les pluies de mai, le thé donne des tiges vigoureuses)
Il faut ensuite tester la bonne température d’infusion qui est en général proche de 80°
La durée d’infusion est entre 4 et 5 minutes
(Photo LOF – infusion de thé torréfié hojicha la couleur est belle)
Le thé grillé est agréable en thé nouveau, nature ou avec une fleur de citronnier, l’après midi, pas trop chaud.
L’hojicha du jardin réalisé hier et grillé ce matin (2008 06 15 et 16) est excellent, un bel équilibre tanin / grillé et des aromes minéraux qui évoquent le souvenir de soirées irlandaises avec le poêle à tourbe et un pur malt, les maisons de thé en bois sombre dans la montagne japonaise et la braise rare du foyer, et aussi certains Pouilly fumé de Didier Daguenau.
Bref, des bonnes choses
Ann et Lamar, buveuses de thé, étaient séduites.
C’est un bon bonheur de produire son thé grillé.
(Photo LOF – Thé torréfié hojicha après infusion, on voit bien a taille des feuilles)
alors là, le rêve absolu… planter son thé puis le torréfier… tout ça au Portugal… il y a de veinards sur terre quand même…
Rédigé par : venezia | 17/06/2008 à 09:40
alors là, le rêve absolu… planter son thé puis le torréfier… tout ça au Portugal… il y a de veinards sur terre quand même…
Rédigé par : venezia | 17/06/2008 à 09:40
Oui, les récoltes de printemps (first flush ?) donnent des thés extraordinaires (vivifiants, régénérants) qui donnent le moral tout en douceur. Les japonais et les chinois sont très forts pour ça.
J.P. si j'ai bien compris, la torréfaction permet d'augmenter la température d'infusion, n'est-ce pas ? C'est ce que je déduis, pour ayant bu chez vous un délicieux thé vert (des États-Unis) aromatisé qui devant être infusé à 60°C.
Rédigé par : Phil' | 19/06/2008 à 00:21