(Photo LOF – jeune cornichon juvénile, fier de lui-même)
Les cornichons frais se préparent vers 10 heures,
on récupère tout le monde, les petits et ceux qui sont trop gros pour aller en conserve, peu importe, on les tranche en long.
Les dessaler 10 minutes au gros sel dans un chiffon en les frottant bien les uns contre les autres.
Laver grossièrement.
Ils marinent ensuite une heure dans du vinaigre de riz coupé d’eau avec une belle branche d’aneth.
C’est tout.
Ils croquent.
C’est bon.
Il faut une charcuterie de très haut niveau, une omelette parfaite, pour accompagner ces jeunes gens, qui prennent immédiatement la première place,
qu’on attrape avec les doigts d’un geste mécanique et pressé
Ils métamorphosent la sauce gribiche en sauce croquebiche à tomber en humiliant la câpre molle au bout d’un hiver interminable dans son bocal.
Si Rajendra Pachauri, prix Nobel de la paix 2007 et président du Groupe International d’Experts sur le Climat connaissait les cornichons frais, il ne se poserait pas la question dans la Recherche de savoir comment changer nos habitudes carnivores (« il y a des changements à faire dans notre alimentation trop carnée, dans nos modes de transport, dans notre façon de consommer »)
Si le Fruit and Vegetable (F&V) Summit qui se tient actuellement à l’Unesco connaissait le cornichon frais, il ne chercherait pas à changer les usages alimentaires au niveau de l’enfance en milieu scolaire, époque noire de la vie où le cornichon frais est inaccessible.
Pour éviter la catastrophe climatique qui nous attend, les cornichons et nous, encore faudrait-il qu’on entende la voix des cornichons.
(Photo LOF – cornichons frais au vinaigre de riz, on en mange davantage que de charcuterie)