(Photo LOF – Opuntia joconoxtle)
Qui n’a jamais fait sa salade de nopal du jardin, ne sait pas ce que veut dire respecter les Méxicains.
Tout d’abord il faut récolter les raquettes - cladodes = kladôdês = rameau - (les nopals, ici on utilise les nopals d’opuntia joconoxtle
et non d’opuntia ficus indica), les nopals donc, ne sont pas acides du tout, même cueillies le matin.
C’est nettement plus périlleux que récolter les fruits dans le genre piquant de chez Sapique
Ensuite il faut faire une découpe mains gantées afin d’extraire l’escalope de chair qui se trouve à l’intérieur.
La partie gélatineuse, sans laisser subsister les filets rigides qui l’entoure
(Photo LOF – Mickey Mouse : No pal )
Gélatineux veut dire qui bave, insaisissable, visqueuse de chez Quigliss,
gluante de chez Ki Cool.
Et la cuisson n’y change rien, même avec des pièces en cuivre.
(Photo LOF – Recette de Nopal alentejano : faire sauter dans l’huile d’olive où cuire dans l’eau salée, servir avec de l’origan et du vinaigre)
On a beau dire, c’est bon pour le diabète, la prostate, le cholestérol,
la gueule de bois, les bourrelets
...
à la fin, il faut le manger...
(Photo LOF – Salade de Nopal au citron : pocher 5 minutes la chair de nopal dans l’eau salée avec un gros zeste de citron. Servir froid avec un jus de citron, un peu d’huile d’olive et du zeste de citron râpé)
Les fins cuisiniers le servent en entrée de façon que personne ne se lève en disant j’ai assez mangé de chez Tiron-Nou.
Inhumain de dire « j’en veux pas », après un pareil travail de chez Faulfer
Car son fameux goût unique,
de chez Sangoux - c’est ainsi Pide - exige un accompagnement aromatique
suffisamment puissant et travaillé pour faire oublier sa texture (de chez Lee Mace)
Pourquoi ne le faites vous pas griller comme au Mexique ?
Oui oui on essaiera ça l’année prochaine (de chez iana Mar–Vivlébanan)
(Photo LOF – Salade de Nopal à l’ail : pocher 5 minutes la chair de nopal dans du vin rouge avec quelques dents d’ail écrasées et un bouillon de boeuf. Servir froid avec de l’ail frais coupé en petits cubes et un peu d’huile d’olive)
Luis à quand même resté pour les asperges
Rédigé par : annann | 14/03/2008 à 22:09
Elle m'a l'air bien gluglu ta salade ! Au Mexique on cuit le nopal avec un piment serrano et on le rince abondamment à l'eau claire pour éliminer toute la sève visqueuse.
Rédigé par : Laurange | 15/03/2008 à 12:00
Me voilà hilare de tes jeux de mots, ça ne donne guère envie il est vrai. Dans le genre tu égales l'entrée du dictionnaire de Desproges sur l'endive, excuse du peu. Aussi bon jardinier qu'humoriste...
Rédigé par : Ester | 15/03/2008 à 12:57
Tant de jeux de mots valent bien un peu de visqueux dans l'assiette…
ceci dit, j'ai le souvenir d'en avoir goûté dans la rue à Oaxaca… mais pas sous la forme limace…
Rédigé par : venezia | 16/03/2008 à 21:43
Franchement, il faut être aztèque ou paysan mexicain du fin-fond de la sierra pour se taper "ça"...
Le nopal, je ne le connais que sous la forme, d'ailleurs fort commode de gélules, bien réduit en poudre. Parfait pour éponger l'excès de graisse(s sic!) de mon bol alimentaire... (c'est mieux que le chitosan, enfin je trouve).
Rédigé par : Phil' | 20/03/2008 à 15:47
Et dire que c'était tout de même un produit à tester... bon au Mexique alors!
Rédigé par : VanessaV | 28/11/2008 à 11:12
Apparemment, tu n'aimes pas du tout mais "fautque" pour ses bienfaits !!!
Je découvre (un peu tard) ses vertus (connues depuis l'époque des incas) et le fait qu'il se cuisine depuis belle lurette ...
Je suis en train de faire un article sur cette raquette si curieusement fade mais fort intéressante.
J'ai trouvé cette LEGENDE amusante =
LÉGENDE = Une légende prétend que, dans le monastère où il s'était retiré, Charles-Quint, gravement malade, le corps couvert d'ulcères qui suppuraient et empuantissaient la chambre, fut soigné en cachette des médecins officiels de la Cour par un guérisseur aztèque converti. Ce théapeute lui appliqua des emplâtres tièdes de raquettes de Nopal. L'histoire dit qu'il guérit en quelques semaines, et apprenant comment cette plante l'avait sauvé, il se serait écrié :Nopalito, Nopalito, eres Dios médico !(Petit Nopal, petit Nopal, tu es Dieu médecin !).
Merci pour ton passage sur mon blog.
Douce soirée à tous deux.
Rédigé par : JO TOURTIT | 05/12/2011 à 18:11