(Photo LOF – Légume d’une grande finesse, le topinambour se prête à la recherche de l’accord des vins et des mets – Coteaux d’Aix monocépage Ugni blanc de Gilles Letellier)
Traditionellement on cuit les topinambours entiers dans la braise.
Chef Simon donne 3 cuissons classiques : sauté, à l’eau et étuvé au beurre, crémé.
On peut mieux faire : ce qui est délicat est que - trop cuit, il devient désagréablement friable, - pas assez cuit, il est dur.
La cuisson au micro-onde s’impose, elle évite de sur-cuire l’extérieur et de sous-cuire l’intérieur.
Qui plus est, il faut les cuire sur un lit épais de branches et/ou de feuilles de céleri de façon à les rendre digestes.
Recouvrir d’une pellicule micro-onde, le plat en terre ou verre où les topinambours pelés lavés sont déposés avec deux CAS d’eau.
Pas de sel.
Le temps de cuisson est égal à 75 à 80% (selon la fraîcheur du tubercule) du temps de cuisson des pommes de terre indiqué dans le mode d’emploi de votre micro-ondes .
(Photo LOF – Une cuisson appropriée rend le topinambour digeste)
Le temps de cuisson des micro-ondes est directement proportionnel au poids : 10 minutes pour 600 grammes donnent 5 minutes pour 300 grammes.
Ce qui simplifie les calculs.
Servez-les simplement avec une hollandaise éventuellement un rien parfumée d’un hachis d’estragon frais.
(Photo LOF – Taupinambours Helianthus tuberosus : Ann, a longtemps cru que les topinambours - ses compatriotes - n’existaient pas vu leur nom improbable.
Aujourd’hui, elle affirme que cette plante a fait péter les Français pendant la Seconde Guerre mondiale pour se venger d’avoir été débaptisée du joli nom de « Canada » donné par Marc Lescarbot en échange du nom d’une tribu Sud américaine.
Lescarbot « voulait du mal » aux Français qui avaient modifié le nom de son légume « au goût de carde ».
Y sont-ils pour quelque chose ?
Si effectivement quelques malheureux anthropophages amazoniens « Tupibambas ou Tupinambaos» (en portugais, Topinamboux ou topinambaux en français) furent exhibés à Paris simultanément à l’importation d'helianthus tuberosus, c’est le suédois Linnée qui cru ridiculement le tournesol de Nouvelle Ecosse venu du Brésil.
Selon elle, le topinambour serait sans effet sur les Anglais qui pourtant le nomment artichaut de Jérusalem par une erreur encore plus grossière puisqu’il s’agit de la déformation d’ «artichaut girasol » qui veut dire tournesol en italien.
En réalité, ils le nomment souvent du mot français « fuseau ».
Ann prétend que les Anglais ne pètent pas.
Elle affirme encore que les Portugais ne sont pas la cible venteuse des topinambours, car ils n’ont pas déformé son nom en disant correctement “girasol batateiro”.
Ce qui n’est pas tout à fait vrai, car ils disent aussi “tupinambo”.
Quant à affirmer, ma pauvre Ann, que les Allemands le fuient comme un être souterrain et nordique - “Que creusent ces taupes in Hambourg ?” - c’est pure délire puisqu’ils le nomment simplement - et par erreur manifeste - “pomme de terre” : Erdäpfel )