La cuisine du jardin

Gratin dauphinois de céleri rave et patate douce

(Photo LOF - Gratin dauphinois de céleri rave et patate douce)

Wallace nous fait l’éloge d’un livre de cuisine qu’il apprécie beaucoup.
Tout y serait bon.
Il faut dire qu’on mange bien chez lui.
Ce livre est à côté de son fauteuil, là où il prend son cocktail hour.
La première page lue fait froid dans le dos : le classic french dressing – la sauce vinaigrette – se fait bien de sel, poivre, vinaigre, moutarde de Dijon et huile, mais l’auteur(e) américaine ajoute une cuillerée à café sacrilège de sucre en poudre.
Quelques pages plus loin :
Gratin dauphinois de celéri rave et patate douce - yam - , couches de copeaux alternées de céleri rave et de patate douce en quantités égales dans un plat à gratin beurré aillé, puis créme, fromage etc, un vrai gratin dauphinois comme on doit le faire
Et l’auteur(e) conclut sa recette en disant que c’est vraiment excellent, qu’elle n’en revenait pas elle-même, avec vigoureuse conviction.

(Photo LOF – Chips de céleri rave)

De retour du Canada, ce gratin dauphinois a été servi à LOF avec les légumes du jardin.
La cuisson est simplifiée avec la méthode suivante : cuire les légumes (800 g. environ) dans le plat beurré aillé 6 minutes au micro-onde fort, les sortir, ajouter la crème diluée+muscade..., cuire 10 minutes au micro-onde fort, sortir ajouter le fromage et gratiner au four classique.
On gagne ½ heure sur le temps normal de cuisson
(CO2 favorable)
La conclusion est une double bonne découverte :
1 - Ce gratin dauphinois mondialisé est bon, bon équilibre d’ensemble, compétitif avec le gratin de pommes de terre, mieux que le gratin de patate douce et mieux que le gratin de céleri rave
2 - Il faut absolument le servir si vous recevez des gros mangeurs : ça calme les appétits les plus féroces.
Au delà de 3 cuillerées vous trouez le trampoline.

(Photo LOF - Patates douces)

Courgettes au citron confit

(Photo LOF – Courgettes au citron confit :
ce sont les dernières courgettes du jardin passées à la mandoline,
poêlées 6 minutes à l’huile d’olive chaude,
et on remplace l’ail habituel par une quantité équivalente de citron confit en saumure haché.
On les mange tièdes.
Avec un blanc sec.
C’est bon)

Princesse au petit pois est le blog de Venezia, infatigable voyageuse qui aime le Perrier Prune, les rencontres raffinées et inattendues de parfums et de textures.
Bref une curieuse curieuse, savante et généreuse puisqu’elle poste des semences sud-africaines pour le jardin de LOF.
Venezia a avoué dans un commentaire éprouver une curiosité - bien compréhensible - pour le sexe des courgettes à propos d’une note qui disait qu’on mange surtout les mâles.
L’année ne saurait se terminer sans publier ici « Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur le sexe des courgettes et que tu as osé demander »
Comme dit la Turtle in a kitchen, la cuisine du jardin d'Olhar Feliz est un blog qui fait penser.

(Photo LOF – La petite chose qui montre le bout de son nez ? c’est Monsieur Courgette )

(Photo LOF – Pas de doute voila Madame Courgette)

(Photo LOF – Comment naissent les petites Courgettes ? Regardez derrière la jupe de Madame Courgette, c’est un petit bébé Courgette, tout petit. Émouvant non ?)

(Photo LOF – Monsieur Courgette ne fait pas de bébés, il a le pétiole mince, il fait le beau devant les demoiselles pendant que la pauvre Madame Courgette voit sont bébé grossir de jour en jour et ses charmes se faner. Injustice de la vie)

Soupe de chayote à l’ail et au persil – Christophine

(Photo LOF - Chayotes blanches, en réalité couleur crème, même couleur beurre)

Le pied de chayote – chuchu ou xuxu en portugais (prononcer chouchou) – est comme le moteur à réaction : à rendement croissant.
Les 2° et 3° année la production augmente, et plus il produit, plus le pied grossit et plus il produira… un pied de chayotte peut durer 15 ans.
Puis comme toutes choses elle rejoint la sombre et froide demeure d’Hadès.
La chayote fait de merveilleuses soupes.
Il est difficile de comprendre pourquoi la chayotte ne s’est pas Imposée universellement devant la pomme de terre pour cet usage.
La chayotte/poireau est une soupe/crème superlative.
Hier soir nous avions une entrée de chayotte-céleri rave (au fond de poulet), en crème crémée.
Un bonheur extrême (supporte une poussière de muscade)

(Photo LOF – Celeri rave, parfait avec la chayote en soupe crème)

Il s’agit ici de la chayotte blanche, pas la verte encore moins la vert foncé, ethnies sans nuances qui ne sont pas cultivées au jardin.
Comme la chayotte cuite a un goût de champignon, voici une crème de chayotte (pelées, dénoyautées, coupées en morceaux) cuite avec une grosse dent d’ail par chayotte dans un bouillon de veau.
10 minutes à la cocotte minute.
Puis mixer avec du persil haché et de la crème – ou de la fausse crème au soja.
Et ça marche
Ça marche même bien.

(Photo LOF – Crème de chayote à l’ail et au persil)

Kaki au saké

(Photo LOF – kaki au saké)

Le kaki est heureux quand on verse le saké dans le petit cratère que vous aurez fait en le décalottant.
Un saké doux, léger.
Il pense à son pays
Aux belles couleurs de l’automne au Japon
C’est un dernier plaisir à lui offrir
Et vous vous envolez au pays du soleil levant dès la première cuillerée avec des parfums complexes de fruits mûrs, et un fondu tempéré d’une totale élégance
C’est ça le kaki au saké.

(Photo LOF – saké)