(Photo LOF – frisée aux croutons à l’ail)
Le jardinier est un homme, pas un surhomme.
D’après Nietzsche le surhomme maîtrise sa patience,
il laisse croître la frisée et une dizaine de jours avant de la consommer,
il lui met un pot de fleur sur la tête, ou un lien afin de la blanchir pour qu’elle soit tendre et d’un goût délicat.
Le surhomme d’Alentejo est un jaillissement créatif, sa frisée aux croûtons à l’ail est un plat complet, avec lardons, œufs, vinaigres rares …
(Photo LOF – les plans de frisée sont au deuxième rang)
Mais voilà, le jardinier est humain : trop humain,
il en a marre de saliver en passant devant le châssis ou les enfants frisées qui n’ont pas été repiqués ont bonne mine,
alors d’un bon coup de sécateur il les emporte à la cuisine.
Les ayant lavés, il les tranche en petits morceaux pendant qu’une tartine de pain dore au grille pain.
Les deux faces de cette tartine grillée seront frottées à l’ail, puis refroidiront pendant qu’on fait la sauce :
moutarde de Dijon, vinaigre de vin, sel, poivre, remuer et enfin huile d’olive.
C’est juste avant de servir que la tartine est réduite en petits cubes du 1cm d’arête, pas davantage.
Quand on dit la tartine, c’est soit une grande tartine soit deux petites par personne.
Et il s’en moque le jardinier de ne pas être un surhomme,
il est heureux avec sa frisée aux croûtons.
Il aime ça lui.
(Photo LOF – Anima L4 : ce monocépage de la variété italienne Sangiovese de José Abreu Lopes da Mota Capitão à Torrão est une petite merveille, il a surpris les quelques portugais qui en ont bu, c’est un vin de bonheur. Un petit verre après la frisée aux croûtons, et le beau soleil, la vie est belle )