(Photo LOF - Derniers cardons de l’hiver, charnus, privés de lumière le pied est blanc et tendre, utiliser un plastic noir perforé)
La cuisson des cardons ne souffre aucune variante : le cardon, pelé tranché gros, se cuit dans un blanc : eau, un peu de farine, sel, un peu de jus de citron – mixer – et enfin huile (d’olive) pour éviter le contact avec l’air (les lyonnais utilisent du gras de veau ).
Cuire 4 heures à petit feu, à peine quelques bouillons.
Attention ça déborde facilement, utiliser une cocotte haute.
En fin de cuisson le cardon doite être fondant mais non ratatiné, il faut surveiller.
(Photo LOF - Tajine poulet/cardons, cédrat en saumure/origan)
Philippe, qui aime venir à LOF, est amateur de cardons.
Dimanche on a servi un tagine où le poulet avait cuit doucement dans la seule compagnie de cédrat en saumure ( peau d'¼ de cédrat) et un rien d’eau - pas de gras, pas de sel : le poulet et le cédrat en saumure se suffisent - .
Puis 15 minutes avant de servir on ajoute les cardons cuits égouttés et quelques pincées du bon origan d’ici.
Cédrat confit en saumure et origan… rencontre amoureuse.
Il y a dans ce plat comme un vent venu de l’Atlas, un vent doux et parfumé.
Inutile de dire que ça sauçait autour de la table…
(Photo LOF - Origan et cédrat en saumure)
(Photo LOF - Avec cédrat et origan sur saveur de fond d’artichaut : Pétalos del Bierzo 2005. Notation Parker : 90/100, 5 cœurs chez 1855.com
Alvaro Palacios fait d’un cépage local de Galice, le Mencia, un vin époustouflant, complètement ailleurs, qui développe crescendo des parfums d’artichaut cru, de fleurs nocturnes puis d’épices de marché marocain – ouvrir la bouteille deux heures avant de passer à table. Réserver l'heure qui suit la sortie de table à des activités méditatives.)