(Photo LOF - "Le To-Pi-namm-bour est la compossssan-te mété-orritique tanss-cen-dentale de la pétomanÎaaa-crrritique" S. Dali)
Pourquoi le topinambour (helianthus tuberosus) provoque-t-il un débordement de l’imaginaire ?
Il y a d’abord ce lien avec la guerre, celle de 39-45, où la France occupée était privée de pomme de terre.
On peut endurer beaucoup de choses mais pas l’assiette vide de frites.
Enfant, la guerre n’était pas oubliée, ma grand mère qui visitait le jardin de sa belle sœur (Hélène) dit « des topinambours… oui, j’ai continué à en faire pousser, c’est bon » répondit-elle comme avec honte d’évoquer un plaisir coupable d'un temps dont il ne fallait plus parler.
La plante est grande, ce qui ne se voit pas à ses racines (Ann pensait que les topinambours étaient une plante imaginaire), et envahissante au point que banlieusardise écrit « Combien de topinambours faut-il pour faire une haie? Juste un, puis quelques années d'attente... »
Il n’est pas question d’en faire des festins : «Les convives ayant un système digestif fragile doivent limiter leur consommation de topinambour. En effet, pris en trop grande quantité, ce légume peut provoquer chez eux des ballonnements et des gênes intestinales ».
Teresa est venue à LOF vendredi dernier. Elle dit qu’en portugais « péter » ne se dit pas, elle dit « c’est comme les haricots ».
(Photo LOF - Grand blini aux topinambours au vin blanc)
L’inuline que contient le topinambour a aussi pour effet de donner à la langue une impression sucrée, qui fait qu’on ne boit pas en les mangeant car la boisson semble sucrée.
Bref s’il n’avait pas été aussi bon le topinambour aurait été éradiqué par l’OMS.
Car il est bon.
A LOF on l’aime pelé cuit à l’eau salée une demie heure et servi froid à la mayonnaise.
Il existe dès ce niveau de simplicité un débat : cuire avec ou sans la peau ? Nous disons sans, mais les minimalistes disent avec .
Les faire à la poêle demande de bien les cuire.
Le sommet du topinambour est en soupe-crème. Christian Constant, du Violon d’Ingres en faisait une dans laquelle il cuisait du porc fumé. Une merveille.
Pour faire un météore de topinambour : Dans une sauteuse cuire des rondelles de 3 mm au vin blanc mouillé d’huile d’olive – cuire longuement à couvert et à feu doux jusqu’à ce que le vin blanc qui les dépassait largement ait disparu (40 minutes).
Alors verser une pâte de type pâte à blini préparée de 3 œufs, 2 c.à.s. de farine, d’un peu de lait, de sel, le tout mixé puis ajouter de la levure de boulanger et laisser reposer au moins le temps de la cuisson des topinambours.
Cuire ce blini géant doucement à couvert. Démouler avec précaution.
(Photo LOF - Fleur de topinambour)
Je suis un fan du "topi" depuis bien longtemps et je le fais partager à mes amis et proches.
Je vais essayer d'en planter en pleine terre. C'est vrai, c'est passablement envahissant...
Votre site est passionnant. Bravo !
Henri K
Rédigé par : Kaufman Henri | 24/01/2006 à 06:36
Cette Teresa-là semble parler un Portugais bien châtié...
Rédigé par : Phil | 28/01/2006 à 21:15
Sympathique de découvrir cette recette au lendemain d'en avoir moi-même cuisiné! Si ce n'était des petits... hum... comment dire? ... désagréments (!), j'essaierais ce blini géant dès ce soir ;-)
Rédigé par : Martine la banlieusarde | 06/02/2006 à 17:54
Taratata!
Les topinambours c'est bon cru!!!
Râpé en salade (un trait d'huile de sésame, quelques gouttes de citron, quelques brin de coriandre hachés menus et un soupçon de gingembre râpé), ou en jus... (avec un extracteur;) miam! un délice avec de la carotte.
Rédigé par : Pimprenelle | 27/04/2015 à 18:28