(Photo LOF – melon Manuel Antonio sucrin, malgré son air de brodé)
D’un côté les amateurs de Porto trouvent sacrilège de verser leur vin préféré dans le crane tranché d’un melon, de l’autre les amateurs de melon le mangent nature, nu comme au jour de la création, sans aucune souillure portoïque.
Double sacrilège donc que le Porto au melon qu’on sert à LOF avec une eirlöfel – cuillère à œufs à la coque – destinée à aller pêcher au fond du verre les dernières miettes de ces melons à chair blanche rosissante cueillis au comble de leur maturité, au sommet de leur délicatesse et de leur tendreté. (Photo LOF – Porto au melon [attention alccol - prudence d'usage])
Il y a entre le melon (pas le charentais, les blancs du sud, les sucrins hyper doux, le branco du Ribatejo par exemple) et le Porto, ces Vintages au parfum de pruneau, ces blancs moelleux (pas les ultra secs) aux arômes de raisin mur qui est déjà sur le chemin du raisin sec, il y a une affinité qui touche la sensualité; comme des corps qui s’emboîtent si bien ensemble qu’on se demande comment cela est possible. « contact » comme disent les danseurs de tango. (Photo LOF – melon Manuel Antonio, portugais à chair blanche virant à l’orange-rose, plus on va vers le cœur, plus c’est sucré)
La préparation se fait une demie heure avant de servir.
On laisse infuser dans un endroit frais, à température de cave.
On prend le Porto au melon dehors, il est puissant mais ne domine pas facilement les parfums du soir. Après, il y a la rétro-olfaction, la bouche et le palais pleins d’un grand opéra de parfums ternaires de maturités extrêmes contenus par des tanins formels.
Drottningholm. (Photo LOF – Le soir quand le soleil est déjà bas)
Comment recevoir, vos nouveautées?
j'adore vos recettes!
merci
Annick
Rédigé par : Annick | 01/12/2009 à 15:33