Chaque maison de la campagne sud-portugaise a un petit verger avec au moins un oranger, souvent les vergers sont grands (< 100 arbres de plein vent).
Ces fruits de table contribuent à un bon équilibre alimentaire pendant l’hiver et le printemps.
Pour les oranges, la sélection traditionnelle par les paysans (qui savaient tous greffer) a été orientée vers des fruits qui tiennent sur l’arbre de janvier à mai (époque où se récolte les bibaces, les pêches commencent en juin).
Pour le goût, la sélection va vers des fruits sans acidité, extrêmement doux et juteux, tendance qui se retrouve au Brésil.
Il existait jusqu'au mi XX°siècle une variété commerciale « Sétubal » longtemps exportée de la région de Setubal vers les pays du nord, notamment la Baltique.
Elle n’est plus maintenue, introuvable en pépinière bien qu’il en existe encore un verger ouvert au public à Setubal.
Les agriculteurs actuels détruisent ces arbres avec le labour au tracteur, les nouvelles générations ne savent pas greffer, ce patrimoine disparait rapidement, pendant tout le XX° siècle il a été concurrencé par la variété industrielle Bahia (sucrée et acidité 0.9 %).
Le réseau portugais de variétés traditionnelle Colher para semear étant davantage orienté vers les légumes et les fruits du nord, LOF a mis en place un petit réseau local consacré à la sauvegarde du patrimoine d’agrumes locaux d’Alentejo et d’Algarve
Si vous voulez rejoindre ce réseau, vous serez bienvenu.
Les diverses informations concernant cette activité seront publiées sur ce blog
Bien ! Ton constat est clair et le succès est au bout, quite à faire de l'archéologie horticole (je plaisante). A force d'efforts (en cherchant dans les campagnes, les jardins, les vergers) et de patience, le pire devrait être évité. Moi j'y crois.
Rédigé par : Phil' | 26/02/2012 à 22:33
hélas non, tout cela disparaitra.
de tous temps on a perdu des plantes, on perdait le gras, le pas bon, le pas résistant, mais là on perd énormément, on perd tout ce qui correspondait à un mode de vie qui n'existera plus.
Or ce mode de vie était aussi une approche du bonheur avec une proximité de la nature, de la campagne
non, 6 milliards d'humains c'est au delà du seuil du possible
Rédigé par : jp | 27/02/2012 à 07:30