(Photo LOF 04 05 2010 - Gladiolus illyricus dans un touffe d'Agapanthes, ce glaieul de 50 cm habituellement peut mesurer jusqu'à 1 m.)
L’insularité britannique touche aussi le glaieul d’Illyrie, les
scientifiques locaux revendiquent le nom de glaieul britannique pour leurs glaieuls d’Illyrie sauvages (appelés Wild Gladiolus) et mauves.
Pourquoi se démarquer des Illyriens ?
Ils auraient pu l’appeler comme le font les espagnols Glaieul de mai «
gladiolo o mayo»
Pourquoi la terrible Illyrie ?
Ce glaïeul est répandu dans tout le sud européen de la Turquie au Maroc, à l’Autriche, et jusqu’au sud de l’Angleterre, il est signalé en France côté littoral atlantique.
(Photo LOF 04 05 2010 - ce joli glaieul sauvage pousse seul ou avec des amis partout, dans les carrés de poireaux, à la campagne, partout où il peut se faire remarquer)
Wilhelm Daniel Joseph Koch qui le premier décrit notre glaïeul p. 806 de son
Synopsis florae germanicae et helveticae le nomme G. d’Illyrie (Illyrische Siegwurz) en renvoyant à b.83 du magnifique "
Deutschlands Flora in Abbildungen" (Stuttgart 1796) de Jakob Sturm
quoique ce dernier ne décrit pas une variété typiquement illyrienne
Mystère.
(Photo Numérisée par Google - Harvard University le glaieul imbricatus par Jakob Sturm)
Selon Wilhelm Koch il est présent dans les régions suivantes :
Krain (
ex Carniola austro-hongroise aujourd’hui Slovenie,), Triest, Fiume (
Rijeka, la côte Adriatique orientale.)
Autrement dit l’ancienne Illyries (
Reich der Illyrer).
Koch est-il allé au delà de la simple référence géographique ?
Après tout l’Illyrie a eu des
frontières extrêmement variables.
Les Illyriens (dont certains pensent que ce sont les actuels albanais) étaient considérés par les anciens comme des gens terribles au regard pétrifiant…
(Photo LOF 04 05 2010 - Samouraï )
Ovide
écrit
«
Selon Aulugelle, les anciens habitants de l'Illyrie avoient deux paupières à chaque œil, et leurs regards étaient si dangereux qu'ils ôtaient la vie à ceux sur qui ils tombaient. Cette opinion, quoique fausse, avait sans doute, porté les Grecs à appeler les Illyriens, des Serpents, des Vipères… »
Or en regardant bien un glaïeul d’Illyrie dans les yeux… on constate vite que son regard est insoutenable
De là à penser que Koch se remémorait à Pausanias en voyant notre glaïeul : pourquoi pas.
(Photo Photo LOF 04 05 2010 Alentejo littoral - Illyrien non ?)